Roland-Garros 2014: Michaël Llodra, les adieux à la Porte d’Auteuil
TENNIS•Le Français disputait le dernier simple de sa carrière sur la terre battue parisienne…A Roland-Garros, Romain Baheux
Non, ça n’était pas son genre. Pas son genre d’être ému avant sa véritable fin de carrière, programmée en fin de saison, pas son genre de craquer en plein milieu du court N°1 après un premier tour de Roland-Garros. Pourtant, il n’a pas tenu. Dans les yeux de Michaël Llodra, les larmes ont émergé aussi vite que ses montées au filet des plus belles années. Les beaux principes du Français n’ont pas résisté à l’irruption sur le court de son fils, de son vieux pote de double Arnaud Clément et du président de la Fédé, Jean Gachassin. «J’ai été rattrapé par l’émotion», s’excuse presque l’intéressé.
Finir sur une victoire en Coupe Davis
Mardi, «Mika» a disputé le dernier simple de sa carrière sur la terre battue parisienne. L’histoire retiendra qu’il a fini sur une défaite contre l’Espagnol Fernando Verdasco (2-6, 6-7, 6-7). Lui, le Parigot pur jus, se souviendra de ses premières visites, simple gamin dans les tribunes qui «jetait des avions en papier du haut du Central». Moins d’un match en particulier, lui qui n’a jamais fait mieux qu’un huitième de finale Porte d’Auteuil. «J’ai plutôt des émotions qui me reviennent en tête. La joie de faire lever la foule sur un beau point, de voir ta famille heureuse au premier rang…»
Et maintenant, qu’est-ce qui va pousser jusqu’au bout cet apôtre du jeu offensif? Sûrement pas sa carrière en simple où sa 153e place actuelle illustre ses difficultés. Non, Michaël Llodra ne jure plus que par la Coupe Davis et son double, cette came qui accompagnera ses derniers jours de tennisman. «J’ai cet objectif, j’ai envie de donner le meilleur de moi-même avec mes copains.» En septembre, les Bleus disputeront à Roland-Garros leur demi-finale contre les Tchèques. Il est bien du genre à se rêver héros de la nation ce week-end-là.