De notre envoyé spécial à Roland-Garros,

La pression de Roland a fait une nouvelle victime. La dénommée Caroline Garcia, balayée en une grosse heure par Ana Ivanovic. Le scénario est désormais bien connu: un potentiel énorme, des résultats probants au printemps, une toute petite expérience du très haut niveau… et c’est le crash. «Je crois que ne me suis jamais senti aussi mal sur un grand court, concède la Française. J’étais un vrai tracteur. J’ai vécu un moment de solitude, mais il faut savoir vivre ça une fois dans sa carrière. Peut-être que la prochaine fois, j’arriverai à passer au-dessus.»

Au-dessus de cette fameuse envie de (trop) bien faire qui en a paralysé plus d’un avant elle. Héroïne de Fed Cup, gagnante de tournoi (Bogota), quart de finaliste de Master 1000 (Rome), Garica a flanché dans les grandes largeurs contre Ivanovic (6-1, 6-3). Elle a pleuré longtemps dans les bras de son père, qui est aussi son entraîneur, avant de reprendre le dessus. Elle avait d’ailleurs commencé à pleurer pendant le match, frustrée, on s’en doute, de ne pas pouvoir reproduire le match qu’il y a trois ans contre Sharapova.

«J’avais aucune pression à l’époque. J’avais juste à rentrer sur le terrain et si je marquais un jeu, c’était déjà bien…là c’était un peu "too much" pour moi. Il s’est passé beaucoup de choses dans ma carrière dernièrement, je n’ai pas réussi à gérer mon stress.» Même une longue pause, à la fin du premier set, pour se remettre les idées en place, n’a pas aidé. «Je voulais repartir à zéro, avec des idées nouvelles, mais j’étais bloquée.» Heureusement pour les Bleues, Kristina Mladenovic avait déjà sauvé la journée...