De notre envoyé spécial à Cardiff (Pays de Galles)

Avec Bakkies Botha, joueur clé du XV toulonnais cette saison, on sait toujours à quoi s’attendre. De la hargne, un impact physique dévastateur et une science du jeu magnifique. Mais en dehors du carré vert, le géant sud-africain est un ange. Ou presque. Le visage marqué par le combat face aux Saracens, il revient sur la victoire des siens en finale de H Cup face aux Anglais (23-6), avec les yeux déjà tournés vers le Top 14 et Castres samedi prochain pour un doublé historique.

Bakkies Botha, Toulon vient de remporter une seconde H Cup de rang. Quel sentiment vous habite ce soir ?
C’est super de gagner ce titre pour la deuxième fois. On doit profiter de la soirée mais on pense déjà à Castres. On l’a laissé échapper la saison dernière, et c’est un gros match de Top 14 à Paris qu’on a hâte de jouer. Il n’y aura pas de grosse fête, on va boire quelques bières, profiter, mais quand le soleil se lèvera dimanche matin, on sera déjà concentrés sur Castres.

Pourquoi le Top 14 est-il si important pour Toulon ?
Si on regarde le pourcentage de joueurs internationaux dans cette équipe, je crois qu’il n’y en a que deux qui ont gagné le Bouclier de Brennus ! C’est une compétition très dure et on sait que ça sera aussi dur à Paris. Là, on a montré contre les Saracens qu’on aime le défi physique. On savait que les Saracens nous mettraient la pression avec leur défense, on devait l’absorber et retourner la pression sur eux. Et il y a eu la magie du coup de pied de Matt Giteau, qui nous mène à l’essai. Là, on a pris le score et même si on a fait de petites erreurs en mêlée, on va régler ça cette semaine. On a cinq jours à travailler dur là-dessus !

Vous avez été remplacés en même temps que votre collègue de la deuxième ligne, Danie Rossouw, et vous vous êtes congratulés...
Oui, on joue ensemble depuis qu’on 6 ou 7 ans, c’est un ami d’enfance… Et gagner cette Coupe ensemble, c’est une grande chose pour nous. Surtout qu’on ne connaît pas l’équipe contre Castres la semaine prochaine, si ça se trouve c’était son dernier match. C’est génial qu’il ait pu jouer à côté de moi. On aura fini sur ça, si c’est son dernier match.