FOOTBALLUne jeune femme réclame une reconnaissance de paternité contre Marcel Desailly

Une jeune femme réclame une reconnaissance de paternité contre Marcel Desailly

FOOTBALLL’ancien international a refusé à quatre reprises de se soumettre à un test génétique…
L'ancien défenseur de l'équipe de France et de Chelsea Marcel Desailly, en 2009, au Cap.
L'ancien défenseur de l'équipe de France et de Chelsea Marcel Desailly, en 2009, au Cap. - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Soufiane Naaimi

S.N. avec AFP

Le parquet de Toulon a émis jeudi un avis favorable à la demande de reconnaissance en paternité d’une jeune femme à l’encontre de l’ex-international français de football Marcel Desailly, a-t-on appris auprès des parties. Aïda Mendy, 23 ans, résidant à La Seyne-sur-mer (Var) souhaitait, en faisant cette demande examinée à huis clos par le TGI de Toulon en l’absence de l’ancien joueur, «mettre un terme à 23 années de souffrance», selon son avocat Olivier Casanova.

La mère de cette jeune femme, sans profession, actuellement en formation au métier d’esthéticienne, avait bénéficié jusqu’à la majorité de sa fille d’une pension alimentaire de la part de Marcel Desailly, à la suite d’un jugement de mars 2000 du TGI. L’ancien champion du monde a cependant refusé à quatre reprises de se soumettre à un test génétique, demandé par le tribunal depuis 2012, «ce qui aurait été un moyen très simple de prouver qu’il n’est pas le père», selon Me Casanova.

«Desailly a tenté d’échapper à la génétique, il n’échappera pas à ses juges»

Un refus qu’explique ainsi l’avocat de l’ex-défenseur Michel Pautot: «Marcel Desailly conteste être le père et ce n’est pas parce qu’il ne s’est pas soumis à ces tests qu’il est le père. Il n’y a de surcroît aucune preuve de relation intime entre lui et Mme Mendy, pas de photo, pas de correspondance, pas de cadeau… Nous nous en remettons à l’appréciation souveraine du juge.»

«Aucune paternité ne figure sur l’acte de naissance d’Aïda, mais, contrairement à d’autres enfants sans filiation qui peuvent parfois oublier, cela lui est impossible. Car si cet homme veut la gommer de sa vie, elle ne peut pas en faire de même: il est une personnalité médiatique, elle le voit régulièrement à la télévision…», poursuivi l’avocat de la jeune fille, précisant que l’action de sa cliente était «symbolique» et ne comportait aucune demande financière. «Mr Desailly a tenté d’échapper à la génétique, il n’échappera pas à ses juges», a-t-il conclu.

Le jugement a été mis en délibéré au 26 juin.