Coupe du monde 2014: Cris «a été choqué» par les déclarations de Michel Platini
FOOTBALL•L’ancien capitaine et défenseur brésilien de l’OL s’exprime sur le Mondial organisé dans son pays…Propos recueillis par Stéphane Marteau à Lyon
Près de deux ans après son départ de l’Olympique lyonnais, Cris (36 ans) est venu rendre visite à ses anciens coéquipiers, jeudi, au centre d’entraînement de Tola Vologe. L’ancien défenseur central de la Seleçao (17 sélections), qui donnera le coup d’envoi du match entre Lyon et Lorient ce samedi à Gerland, a accepté d’évoquer la Coupe du monde qui débute dans un mois et de livrer son pronostic.
A un mois de la Coupe du monde, quelle est l’ambiance au Brésil?
C’est la folie partout! On est un peu pressé aussi parce qu’il y a des choses qui ne sont pas encore prêtes. Mais c’est dans la culture brésilienne de faire les choses au dernier moment. A mon avis, il y aura une bonne ambiance dans les stades et des petits problèmes en-dehors. Mais ce sera une bonne Coupe du monde.
Qu’avez-vous pensé des déclarations de Michel Platini qui a demandé aux Brésiliens d’oublier les luttes sociales pendant la Coupe du monde?
J’ai été choqué. Comment peut-on demander aux Brésiliens de prendre un mois de vacances? Ce n’est pas possible. Il faut comprendre que le Brésil est un pays très jeune. Les Brésiliens ont vu que le gouvernement a dépensé beaucoup d’argent pour les stades au détriment de la santé et de l’éducation. Il y aura donc des manifestations pendant la Coupe du monde d’autant qu’en octobre, il y aura les élections présidentielles. C’est le moment pour les Brésiliens d’ouvrir les yeux et de réclamer des choses. Il n’en demeure pas moins que la Coupe du monde sera magnifique parce que les Brésiliens sont souriants et vont bien accueillir les étrangers.
Quel est votre favori?
C’est toujours le Brésil (rires). Je n’imagine pas ne pas voir le Brésil en finale. Nous avons tous confiance en ce groupe pour atteindre la finale où ce serait bien d’affronter l’Argentine. Mais surtout pas l’Uruguay car cela ferait ressurgir des fantômes (en 1950, le Brésil, qui organisait la Coupe du monde, s'était incliné en finale devant l'Uruguay 2 à 1).