RUGBYTop 14: La Fédération refuse la licence au Perpignanais Florian Cazenave, qui a perdu l'usage d'un oeil

Top 14: La Fédération refuse la licence au Perpignanais Florian Cazenave, qui a perdu l'usage d'un oeil

RUGBYLors d'un accident domestique...
Le demi de mêlée de Perpignan Florian Cazenave, en 2012
Le demi de mêlée de Perpignan Florian Cazenave, en 2012 - RODRIGUEZ PASCAL/SIPA
Journaliste 20minutes

20minutes avec AFP

Le demi de mêlée de Perpignan Florian Cazenave, qui a perdu l'usage de l'oeil gauche l'été dernier, ne pourra plus jouer en France avec une licence de la Fédération, a-t-on appris auprès de la FFR. «Le règlement de la FFR est très clair: quand on a perdu un organe bilatéral, il y a une contre-indication formelle à la pratique du rugby», a déclaré le président du Comité médical Jean-Claude Peyrin.

«Il est donc impossible que Florian Cazenave rejoue en France, que ce soit en Top 14 ou en 4e série, puisqu'il ne peut pas obtenir de licence», a-t-il ajouté. En annexe du règlement médical de la Fédération figure effectivement une liste dédiée aux «contre-indications de la pratique du rugby en compétition», où «la perte fonctionnelle d'un organe pair», comme «l'oeil, le rein, un membre etc» est inscrite.

Cazenave, 24 ans, avait été grièvement blessé à un oeil à la suite d'un accident domestique le 14 juillet 2013. Après de longs mois de rééducation, il a affirmé récemment dans les colonnes du journal l'Equipe avoir obtenu le feu vert de la médecine du travail. Le demi de mêlée avait demandé à pouvoir utiliser des lunettes actuellement testées sous contrôle de l'IRB, l'organe suprême du jeu, par certaines Fédérations volontaires. Mais sur avis du Comité médical, le bureau fédéral de la FFR avait refusé l'expérimentation en France du dispositif.

Une confusion autour des lunettes

«Il y a une confusion autour de ces lunettes qui ne protègent pas en cas de traumatisme, explique M. Peyrin. Elles sont adaptées pour des enfants ou des gens qui ne peuvent pas utiliser de lentilles». Dans le cas de Florian Cazenave, ces lunettes ne lui permettraient donc pas de préserver l'oeil valide, affirme M. Peyrin.

«De plus, si on s'engageait dans cette expérience, il aurait fallu l'accord de notre assureur, précise M. Peyrin. Or, tout litige lié à cette expérimentation devrait se régler, pour des raisons légales, devant les tribunaux anglais ce qui compliquait la chose.» «Enfin, les conditions de l'expérimentation étaient très contraignantes, avec des retours très réguliers à fournir, d'où notre avis défavorable», a-t-il conclu.

«Jamais en contact direct», avec Florian Cazenave, M. Peyrin s'est dit «prêt à rencontrer» le joueur pour lui expliquer en détails les motivations du Comité médical.