A 7-6, 5-2, David Ferrer a dû se pincer pour y croire. D’ailleurs, il a tellement pris peur qu’il a failli tout gâcher. Il faut le comprendre. Dix ans qu’il n’avait plus battu Rafael Nadal sur terre battue, à Stuttgart, du temps où Nadal était encore un adolescent prépubère et Gasquet le futur patron du tennis mondial.

Mais à 5-4, 30-30, Ferrer, aka la «bicyclette de Javea», n’a pas tremblé pour envoyer une mine de coup droit pleine ligne avant de lever les bras après un revers de Nadal au milieu du filet. Car le Majorquin, qui restait sur 9 finales à Monte-Carlo, est passé à côté de son match comme rarement sur sa surface favorite. Au lendemain de sa 300e victoire sur terre, le n°2 mondial a arrosé les bâches (44 fautes directes) comme un Fabio Fognini des mauvais jours. Il ne défiera donc pas Stanislas Wawrinka en demies pour une revanche de l’Open d’Australie.