PARIS-ROUBAIXParis-Roubaix: Terpstra a su piéger tous les favoris

Paris-Roubaix: Terpstra a su piéger tous les favoris

PARIS-ROUBAIXLe coureur néerlandais a remporté son premier Paris-Roubaix en piégeant tous les favoris à six kilomètres de l'arrivée...
François Launay

François Launay

De notre envoyé spécial à Roubaix

De tous les favoris, il était sans doute le moins connu. Pourtant, c’est bien Niki Terpstra qui a fait la nique dimanche aux Boonen, Cancellara, Wiggins ou encore Sagan. Dans un Paris-Roubaix indécis jusqu’aux six derniers kilomètres, le Néerlandais a su profiter du marquage des favoris pour s’en aller chercher en solitaire sa première victoire sur le Vélodrome. «Quand on s’est retrouvé à onze coureurs dans le final, Wilfried Peeters (son directeur sportif) m’a dit d’attaquer dans l’oreillette et c’est ce que j’ai fait quelques secondes plus tard», raconte le coureur de 29 ans.

Cinquième en 2012, troisième l’an dernier

Désigné co-leader d’Omega Pharma Quick Step avec Tom Boonen, le Hollandais a su parfaitement cacher son jeu jusqu’au bout. Cinquième en 2012, troisième l’an dernier, Terpstra savait pourtant qu’il avait un coup à jouer dans une classique qu’il adore. «Depuis que je suis gamin et que je fais du vélo, cette course a toujours été la plus spéciale. Elle est stupide, démodée mais c'est pour ça que je l’aime. Aujourd’hui, le rêve devient réalité», savoure le coureur de 29 ans. Et tant pis pour son coéquipier Tom Boonen qui rêvait d’un record historique avec un 5e sacre sur les pavés.

Patrick Lefévère, son manager: «Niki n’était pas le plus frais mais sans doute le plus malin»

Si le Belge a lancé les hostilités à 60 km de l’arrivée, c’est finalement Terpstra qui a su profiter de son travail de sape. «Boonen a dû sauver les meubles très loin de l’arrivée car on a vu que tous les favoris ne voulaient pas rouler. C’était une course très bizarre. Je ne pense pas que Niki était le plus frais du groupe de favoris mais c’était le plus malin. Il a osé et ce n’est pas plus mal», se réjouit Patrick Lefévère, manager d’Omega Pharma-Quick Step, qui a vu l’un de ses coureurs triompher à Roubaix pour la douzième fois. «Niki a franchi un cap cet hiver. Il n’avait pas beaucoup d’expérience au début mais il apprend vite. Il est fort», poursuit Lefévère. La preuve ultime que Terpstra est loin d’être un vainqueur au rabais.