Raï a fait vibrer le Parc des Princes pendant cinq saisons (1993-1998) et reste toujours très attaché au PSG. Pour 20 Minutes, l’ancien milieu offensif livre son analyse sur la nouvelle ère que traverse le club parisien.

Que pensez-vous de la saison du PSG?

C’est une super saison, le PSG domine la Ligue 1, affiche un beau projet de jeu, et quoi qu’on en dise, leur parcours en Ligue des champions est excellent. Malheureusement à ce niveau de la compétition ça se joue à des détails. Si le tirage au sort avait donné le match retour au Parc des Princes, cela aurait sans doute été complètement différent. Je ne vois pas Mourinho aligner cinq attaquants comme il l’a fait au match retour si la première rencontre s’était jouée à Stamford Bridge. L’équipe du PSG fait encore l’apprentissage de la Ligue des champions. On sent une vraie évolution par rapport à l’année dernière et c’est le plus important. C’est de bon augure pour l’avenir de ce projet ambitieux.

Quand vous étiez au PSG, le club jouait les premiers rôles dans les compétitions européennes (une demi-finale de Ligue des champions 1995, une victoire en Coupe des coupes en 1996 et une finale perdue en 1997 contre Barcelone). Qu’est ce que votre équipe avait de plus?

Notre équipe disposait d’un effectif similaire depuis plusieurs saisons et on avait de grands leaders comme Ricardo, Bernard Lama ou moi… Il y avait une cohésion d’équipe forte et cela se gagne avec le temps. L’effectif du PSG n’a que deux ans et il est déjà meilleur que le nôtre à l’époque. Attendons quelques années avant que cette équipe ne devienne une des meilleures d’Europe.

Quelles sont les améliorations apportées par Laurent Blanc?

Déjà le club a la possibilité de faire le doublé championnat, Coupe de la Ligue, mais surtout le plus important, c'est qu'on sent une réelle amélioration dans la qualité de jeu. Il faut prendre en compte aussi la difficulté de gérer des grandes stars. Laurent Blanc a su prendre en charge le vestiaire du Paris Saint-Germain, c’est quelqu’un de très intelligent. Il a montré un vrai leadership.

Vous disposez de relations étroites avec le PSG, pourrait-on vous voir ambassadeur du club ou membre du staff à moyen terme?

Je le suis déjà de manière informelle. Paris a une stratégie de développement au Brésil et je serai là évidemment pour les aider à promouvoir la marque. Pour le moment j’ai beaucoup de projets mais dans le futur, d’une façon ou d’une autre, je serai amené à me rapprocher du PSG.

En 1998 vous avez créé l’association Gol de Letra, où en est le projet?

Aujourd’hui Gol de Letra est installé à Sao Paulo et Rio de Janeiro et des associations travaillent en collaboration avec nous pour étendre ce projet dans le reste du Brésil. Notre projet éducatif et culturel permet aux jeunes défavorisés d’avoir accès à l’éducation, à la culture et au sport. On offre des formations professionnelles à des jeunes pour qu’ils puissent avoir accès à l’emploi. On réalise des échanges avec des jeunes des quartiers difficiles, ici en France. Depuis 15 ans, 6.000 enfants ont bénéficié de la politique de l’association. Notre programme de formation d’éducateur sportif est même devenu un modèle.