Vincent Clerc et le Stade Toulousain ont «envie de croire» à une belle fin de saison
RUGBY•Le club le plus titré de France et d’Europe n’a plus que le championnat pour éviter une seconde saison blanche d’affilée…Nicolas Stival
Vingt-quatrième homme samedi lors du quart de finale de Coupe d’Europe chez les Irlandais du Munster, Vincent Clerc a assisté impuissant à la déroute du Stade Toulousain (47-23). L’ailier international (32 ans, 67 sélections) et son équipe n’ont plus que le Top 14 pour sauver leur saison. A trois journées de la fin de la phase régulière, la qualification n’est pas acquise pour l’actuel sixième du championnat.
On vous imagine surmotivé, après avoir été simple spectateur au Munster…
Je suis revenu de blessure il y a deux mois seulement. Forcément, c’était délicat de participer à ce quart de finale, alors que je n’avais joué qu’un match de Coupe d’Europe. J’ai compris ce choix, bien évidemment. Je m’éclate, je me sens bien. J’ai envie de jouer la fin de saison.
Après une saison blanche en 2012-13, la fin du championnat est-elle primordiale pour le statut du Stade Toulousain?
Oui, c’est important pour le groupe, qui travaille bien, qui est ambitieux mais irrégulier. On cherche de la régularité. Ce match du Munster n’a pas été l’aboutissement de tout ce qu’on avait pu voir ces dernières semaines. Maintenant, nous avons trois matchs pour nous qualifier en Top 14 (contre Brive, à Oyonnax, puis devant Grenoble), avec deux semaines de repos supplémentaires si nous y arrivons pour bien préparer les phases finales. Nous allons essayer de finir fort. Ce sera évidemment compliqué, mais on a envie d’y croire.
Toulouse dispose-t-il des ressources pour rebondir?
J’en suis persuadé. Nous avons un groupe riche, renforcé ces dernières semaines avec le retour des internationaux et des blessés, avec de l’émulation, de l’ambition et des repères communs. Le potentiel est là.
Clermont et Toulon sont-ils au-dessus de vous actuellement?
Oui. Ils sont en demi-finales de Coupe d’Europe, donc ils sont au-dessus. Toulon a connu une saison un peu plus difficile que l’an dernier, comme nous. Mais le RCT a su saisir sa chance en Coupe d’Europe pour recevoir en quart de finale, puis passer en demie. Clermont est régulier depuis cinq ou six ans, jamais décevant.
Que manque-t-il au Stade Toulousain pour revenir à leur niveau?
On n’est pas très loin… En fait, il manque de la régularité dans les performances pour se donner de la confiance. Parfois, nous n’osons pas nous lâcher. Nous sommes trop dans la réaction. Si nous arrivons à imposer notre jeu pendant une mi-temps ou soixante minutes, nous devons pouvoir le faire pendant tout un match. A nous de ne pas attendre de prendre des points pour faire de bons matchs.
Il faut une réponse rapide, dès samedi contre Brive?
Très rapide. Brive a laissé tout le monde au repos ce week-end et va venir avec pas mal d’ambitions. C’est une équipe qui est sauvée, qui à tout à gagner et a sûrement envie de se faire plaisir et de viser plus haut.