Christophe Galtier a eu beau changer ses plans en cours de match, passant d’un 4-3-3 à un 4-4-2 avant l’heure de jeu, les Verts sont restés empruntés dimanche face à Nice (1-1). L’entraîneur de l’ASSE préférait pourtant positiver après ce point arraché à la dernière minute sur un penalty de Gradel, alors que Lille compte à présent cinq points d’avance dans la course à la Ligue des champions.

La victoire dans le derby la semaine précédente a-t-elle entraîné un relâchement dans votre équipe?

Non, il n’y a pas eu de relâchement. Le derby est un élément de ce match, tout comme la chaleur. C’est la 32e journée et les organismes sont fatigués. On peut constater qu’on avait beaucoup moins de jambes que d’habitude. Même si on avait une volonté d’harceler et d’aller de l’avant, je me suis rendu compte que ce n’était pas possible, et pas par manque de volonté mais d’énergie et de jambes. Dans cette fin de championnat, la fraîcheur est un élément indispensable et là, on ne l’avait pas. Mes joueurs n’ont pas été suffisants mais ils n’étaient pas bien et je m’en suis aperçu rapidement. A la mi-temps, je me suis donc efforcé d’être très proche d’eux.

Les entrées en jeu de Romain Hamouma et Max-Alain Gradel vous ont-elles convaincu ?

Max est bien rentré, avec de la détermination, de l’énergie et de la confiance. Sur trois entrées, il a à chaque fois été buteur contre Lorient, dans le derby et là. Il a quelque fois oublié Benoît (Trémoulinas) pour des dédoublements, mais il a été intéressant et généreux. Pour Romain, c’est mitigé mais c’est la première semaine où il s’entraîne normalement. Ce n’est pas le Romain percutant et incisif que l’on connaît, mais ça va venir.

Comment jugez-vous finalement votre prestation d’ensemble?

Même si Nice n’a pas eu beaucoup d’occasions, notre jeu a été très pauvre. Je me suis longtemps posé la question de savoir comment nous allions pouvoir marquer. Quand vous n’avez pas de jambes, pas de lucidité et donc des erreurs techniques, je crois que la chose la plus simple à faire est de jouer direct. Le stade a donc vu un bon vieux kick and rush qui était à la mode dans les années 80. A force de courage, on a ainsi arraché ce point du match nul sur du jeu direct avec beaucoup de présence dans la surface. Je ne peux évidemment pas me satisfaire de ce que nous avons fait aujourd’hui mais ce point va compter.

Ne considérez-vous pas ce résultat comme mauvais, alors que Lille compte désormais cinq longueurs d’avance à six journées de la fin dans cette fameuse course à la 3e place?
Il aurait pu être encore plus mauvais... Contre Marseille aussi (1-1 le 16 février), on était revenus dans le temps additionnel. Derrière on avait su enchaîner. Arrivera-t-on à le faire cette fois-ci?