Il y a mille et une façons de célébrer un but, mais Nicolas Anelka a besoin de faire les choses différemment. Suspendu 5 matchs puis licencié par son club de West Bromwich Albion pour avoir réalisé une «quenelle», l’attaquant français est revenu sur cette polémique dans une interview accordée à Métronews. L’ancien international se défend d’abord d’être antisémite, comme peut le suggérer ce geste «antisystème» popularisé par l’humoriste Dieudonné.

«Ma quenelle a été très mal interprétée. C’était une dédicace à mon ami Dieudonné. C’est bien beau de dire que je suis antisémite et raciste. Encore faut-il des preuves», indique l’ancien buteur du PSG qui se justifie maladroitement en affirmant être un ami de l’acteur Thomas Blumenthal et en invitant souvent à Paris ses voisins juifs. Pour lui, ce geste était donc un simple hommage à celui qu’il considère comme «le meilleur humoriste de Français». Mais aussi «un ami, un frère».

Un geste « vulgaire » mais pas anti-système

Selon lui, la quenelle n’est sûrement pas un geste antisémite puisque son inventeur ne l’a jamais désignée comme telle. «Quand on demande à Dieudo, il dit clairement que non.» Il ne parle pas non plus de geste «antisystème». Au pire, Nicolas Anelka reconnaît que ce geste est «vulgaire.» A propos des vives réactions que cette célébration a suscitées, le joueur expatrié évoque aussi son incompréhension. Pour lui, Manuel Valls était "sous l’influence de sa femme", sans en dire plus sur le sens de cette formule. Dernière pique, à l’attention de Valérie Fourneyron, l’ancienne ministre des sports qui l’avait vilipendé: «C’est toujours les plus incompétents qui ouvrent leur bouche», répond Anelka, qui n’a quant à lui pas supporté qu’elle confonde «Cristiano Ronaldo avec Ronaldo el Fenomeno devant l’intéressé.»