Knysna: Anelka ne «regrette pas» d’avoir insulté Domenech, un coach que «tout le peuple insultait»
FOOTBALL•Quatre ans plus tard, Anelka ne lâche rien…B.V.
Nicolas Anelka n’a peut-être plus de club, mais il a toujours une langue. Et il l’utilise toujours avec autant de tact. Libéré de son contrat par West Bromwich Albion le mois dernier, après une quenelle qui lui avait valu cinq matchs de suspension, l’ancien attaquant de l’équipe de France a donné une interview à Metronews dans laquelle il évoque un peu son avenir («A moins d’un miracle, pas de nouveau défi avant la saison prochaine […] J’ai envie de kiffer le foot comme lorsque j’étais jeune») et beaucoup Raymond Domenech. Encore.
Quatre ans après l’incident du vestiaire lors de Mexique-France à la Coupe du monde, Anelka revient sur les fameuses insultes. Et il ne regrette absolument pas. «J’ai insulté dans un vestiaire un coach que tout le peuple français insultait déjà, un coach qui n’a jamais rien gagné à part un titre de champion de D2 et le Tournoi de Toulon, justifie-t-il. Il ne connaît pas la gagne. Je respecte l’homme car je pense que c’est une bonne personne mais je n’ai aucun respect pour l’entraîneur. Il n’est pas à la hauteur. Quand tu as été dirigé par Ancelotti et d’autres grands, c'est très dur de l’être par Domenech! Cette Coupe du monde n’est pas une cicatrice et j’assume tout ce qui s’est passé. Si je devais le refaire, je le referais car il le méritait à ce moment-là!»
«Je suis fier de moi, de mon chemin»
Et tant pis pour l’équipe de France. De toute façon, selon l’ancien buteur de Chelsea ou du PSG, tout était écrit bien avant cette incartade. «Ce qui est arrivé devait arriver, insiste Anelka. L’insulte dans le vestiaire –et ce ne sont pas les mots mentionnés à la une de L’Equipe– est la conséquence de notre dialogue quand il m’a rendu visite à Londres. En Afrique du Sud, on savait très bien qu’on allait droit dans le mur. On a provoqué assez de réunions avec lui pour qu’il procède à des changements tactiques. Mais il n’en a fait qu’à sa tête et tout le monde a subi… Quand je l’entends se poser en victime en disant qu’il ne pouvait rien faire, ça me fait tellement rire.»
Plus proche de la fin que du début de sa carrière, Nicolas Anelka commence aussi à regarder un peu dans le rétroviseur. Et là non plus, il ne regrette rien. «Dans un parcours, certains choisissent la difficulté. C’est mon cas, conclut l’homme aux 69 sélections en Bleu. Je peux me regarder dans un miroir, je suis fier de moi, de mon chemin. Si c’était à refaire, je recommencerais.»