RUGBYH Cup: Le Stade Toulousain va défier l'Armée rouge du Munster

H Cup: Le Stade Toulousain va défier l'Armée rouge du Munster

RUGBYSamedi en quart de finale de la Coupe d'Europe, Toulouse découvrira l’ambiance du Thomond Park de Limerick, où la province irlandaise est portée par ses fervents supporters de la Red Army…
Nicolas Stival

Nicolas Stival

En 137 matchs de Coupe d’Europe, un record, «Thomond Park est sans doute le seul stade où nous n’ayons jamais joué», souligne René Bouscatel, le président du Stade Toulousain. Les quadruples vainqueurs de l’épreuve (autre record) vont découvrir l’enceinte du Munster, à Limerick, ce samedi en quart de finale.

Depuis 1995, les Irlandais n’ont perdu que deux fois en H Cup dans le fief de la Red Army. Cette Armée rouge débonnaire rassemble les supporters réputés les plus fervents de la planète rugby. «Je vais prendre des photos, que je mettrai dans ma chambre», ironise Guy Novès.

Lassé des questions sur le sujet, le manager général toulousain ne cache toutefois pas son admiration pour ces fans aussi fougueux que respectueux, notamment à l’égard des buteurs adverses, qui se déplacent en masse à travers l’Europe. «A Cardiff en 2008, après la finale de Coupe d’Europe, on était tombé sur des supporters irlandais à l’aéroport, se souvient Novès. Ils nous avaient fait une haie d’honneur.»

«Il y a des vibrations incroyables dans ce stade»

Le deuxième ligne Patricio Albacete se rappelle surtout du match, perdu 16-13, à l’issue duquel le Munster avait coiffé sa seconde couronne continentale. «On ne voyait que du rouge partout», se rappelle l’Argentin.

Ce duel dans la capitale galloise constitue la quatrième et dernière confrontation à ce jour entre les deux équipes (deux succès chacune), avant le quart de finale de samedi. 3.000 Toulousains seront noyés parmi les 26.000 spectateurs de Thomond Park, où résonneront les rituels «Stand up and fight» et «Fields of Athenry».

«Cette ambiance va nous resserrer», prédit Albacete. «Il y a des vibrations incroyables dans ce stade, lâche Simon Mannix, co-entraîneur des Munstermen, sur le site de l’ERC. Il y a une telle fierté d’arborer ce maillot, de montrer que l’on peut rivaliser avec les millions des clubs français. L’ambiance est toujours exceptionnelle, et certainement pas hostile. Il faut le vivre pour comprendre.»

Jusqu’à présent, la Red Army a eu raison de tous ses visiteurs hexagonaux. Le dernier en date, Perpignan, a été balayé 36-8 lors d’un match de poule, en décembre dernier. Contacté, l’entraîneur catalan Marc Delpoux a refusé d’évoquer cette Armée rouge. Non pas à cause du traumatisme de Limerick, mais parce que l’USAP, menacée de relégation en Pro D2, a décidé de se «protéger» de la presse.