On va finir par regretter le temps pas si lointain où Jean-Michel Aulas s'emportait contre les arbitres. Mais à 65 ans, le président de l'OL a décidé de s'attacher une conduite. Il aurait pourtant eu des raisons de monter au créneau, dimanche, après la défaite concédée face à l'AS Saint-Etienne (1-2). Car deux semaines après avoir encaissé trois buts entachés de hors-jeu contre l'AS Monaco (2-3), ses joueurs se sont vu refuser un penalty pour une main dans la surface de Sall alors que les deux équipes étaient à égalité. «Je suis à un mètre et je vois très bien qu'il y a un mouvement de bras, témoigne Jimmy Briand. L'arbitre m'a dit qu'il l'a vu, mais il a choisi de ne pas siffler.» «Trop, c'est trop», lance son coéquipier Henri Bedimo. «Comme tout le groupe, je suis triste et abattu parce que nous avons tellement trimé pour revenir (au classement) et nous avons l'impression que tout nos efforts sont freinés par certains jugements», ajoute le latéral camerounais.

Gourcuff blessé

Rémi Garde n'était pas le moins frustré par la tournure des événements et ce penalty non sifflé. «J'espère que ça va s'arrêter parce qu'on sera bientôt dans le Guiness des records, a déclaré, sans s'emporter, l'entraîneur de l'OL. Sans ces éléments contraires, nous aurions pu arracher le nul.» Mais le sort semble vouloir s'acharner sur sa formation qui était amputée de six éléments pour ce derby. «C'est déjà compliqué de trouver des automatismes et la meilleure équipe à composer avant autant d'absents», souligne Rémi Garde qui a encore perdu en cours de match Yoann Gourcuff. Le meneur de jeu lyonnais souffre d'une entorse à la cheville droite qui rend sa participation incertaine pour la venue de la Juventus Turin, jeudi, en quart de finale aller de la Ligue Europa. Une rencontre pour laquelle l'OL aura l'assurance de ne pas être dirigé par un arbitre français...