C’est la nouvelle tendance des derbys rhônalpins que de se dérouler sans la présence des supporters de l’un des deux camps. A l’instar des Lyonnais qui furent privés de déplacement au stade Geoffroy-Guichard lors du match aller, les Stéphanois ont été contraints par un arrêté préfectoral d’assister devant leur poste de télévision au 108e duel entre l’OL et l’AS Saint-Etienne, dimanche, au stade de Gerland. Une décision qualifiée de « farfelue » par le président Aulas qui s’est refusé à remettre en vente le quota de place dévolu au club forézien. C’est donc dans une enceinte amputée d’une partie de tribune vide que les deux formations se sont livrées un duel âpre et physique qui, comme il y a quatre mois, a tenu ses promesses.

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Et comme à l’aller, c’est l’équipe qui a déploré l’absence de ses supporters qui a réalisé la meilleure opération. Les Verts ont en effet confirmé qu’ils sont plus à l’aise chez leurs voisins que dans leur Chaudron. Trois ans et demi après un premier succès à Gerland (0-1), ils ont récidivé (1-2), au grand dam de leurs meilleurs ennemis.

Ce résultat leur permet non seulement de rester au contact de Lille dans la course à la troisième place qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions, mais surtout de reléguer les Lyonnais à six longueurs à sept journées de la fin du championnat. Christophe Galtier, qui avait opté pour un dispositif inhabituel en 5-3-2, a gagné la bataille tactique face à des Lyonnais qui ont souffert de l’absence de cinq titulaires habituels, dont trois en défense. Un secteur dans lequel l’OL et son capitaine Gonalons, titularisés dans l’axe, ont montré des signes de fébrilité. Erding (28e) puis Gradel (74e) ont ainsi répondu à un but magnifique dans sa conception inscrit par Lacazette (39e), idéalement servi par Gomis. Mais cela ne consolera pas l’OL, qui va devoir s’accrocher pour retrouver l’Europe la saison prochaine.