Un peu injustement vu la nullité d’ensemble des Bleus ce jour-là, il avait été le seul à payer les pots cassés de la déroute au pays de Galles il y a trois semaines. Retourné à Toulouse pour se ressourcer en famille, Louis Picamoles a été rappelé illico par le taff tricolore pour relever le gant de la troisième ligne irlandaise samedi au Stade de France. Sans aucun esprit de revanche, tient-il à rassurer d’emblée.

Comment avez-vous vécu votre mise à l’écart face à l’Ecosse?

J’étais en vacances, j’ai choisi de complètement couper, profiter de la famille et des enfants, c’est toujours bon de se ressourcer dans ces cas-là. J’ai la chance de revenir vite et de pouvoir m’exprimer à nouveau.

Ca veut dire que vous l’avez trouvée justifiée?

Je vais pas faire la gueule alors que ce que j’ai fait au pays de Galles est inacceptable. Je commence à avoir une certaine expérience au niveau international, il faut savoir assumer quand on fait des conneries, je sais pourquoi ces décisions ont été prises et je les respecte totalement.

Ces «conneries», c’est quoi au juste?

Ca a été un match compliqué pour moi à Cardiff. Je n’ai pas trouvé les bonnes réponses à ce que proposait la défense galloise. J’ai senti beaucoup de pression des Gallois qui se mettaient souvent à plusieurs sur moi, et là où j’aurais dû trouver la solution par le collectif, je suis resté un peu trop dans le défi individuel. Une passe de plus aurait permis d’aérer le jeu et d’avancer au large. A moi de de trouver plus d’alternance contre l’Irlande.

Vous sentez que vous avez des choses à prouver sur ce match?

Je pense que je ne suis plus au stade ou je dois prouver certainez choses. Je sais ce que je suis capable de faire. Il faut que j’apporte des solutions à l’équipe et que je sois actif des deux côtés du terrain. Si on veut gagner, il va falloir aller chercher cette ligne d’avantage, montrer aux Irlandais qu’on est capables aussi de tenir le ballon et d’envoyer du jeu.

L’équipe est capable de se métamorphoser à ce point en une semaine?

Moi j’ai vu des supporters contents après l’Ecosse, malgré ce qu’on entend sur nous. Le grand public nous suit, ce serait mieux si vous étiez avec eux, mais de notre côté on essaie de rester positifs. Si nous on on croit pas en nous, alors qui? On est à trois victoires pour une seule défaite dans un tournoi très relevé, on a la possibilité d’en gagner un quatrième, et c’est tout ce qui compte.