Clément Chantôme: «Une Coupe du monde, c’est toujours dans la tête»
INTERVIEW•Le milieu prêté par Paris à Toulouse sait qu’atteindre son objectif relève de la mission quasi-impossible. Mais il veut «tenter le tout pour le tout»...Nicolas Stival
Prêté sans option d’achat par le PSG, son «club de cœur», Clément Chantôme a d’abord enchaîné 15 matchs entiers avec le TFC, avant de se blesser à Lyon, le 5 décembre (1-1). Absent pendant deux mois, le milieu international (26 ans, une sélection en octobre 2012) revient peu à peu en forme. Il devrait être titulaire samedi pour la troisième fois d’affilée avec le 10e de L1, contre Reims.
Votre indisponibilité a été plus longue que prévue. Que s’est-il passé?
C’est la première fois que je me blesse aussi gravement. J’ai eu une fracture de la rotule. Quand j’ai repris, j’avais de mauvaises sensations, avec des inflammations du tendon rotulien. Mais ça va mieux, je commence à retrouver mon niveau physique. Enchaîner les matchs me fait énormément de bien.
Au moment de votre arrivée à Toulouse, vous visiez un retour en Bleu, en vue du Mondial. Qu’en est-il aujourd’hui?
Une Coupe du monde, c’est toujours dans la tête, surtout au Brésil. Je suis venu ici aussi pour cette raison, car je savais qu’à Toulouse, j’allais jouer. Après, pour être en équipe de France, il faut être performant, enchaîner les matchs et ensuite, attendre que le sélectionneur fasse appel à vous.
Le pari est compliqué, alors que le groupe semble constitué…
Bien sûr que ça va être difficile… J’ai eu un contretemps compliqué à gérer. Le plus important, c’est de bien revenir de cette blessure, de m’éclater lors des deux mois qui restent, de tenter le tout pour le tout. Après, on verra.
Vous êtes-vous déjà projeté sur l’après-TFC?
Non. Je profite de cette saison. Lorsque je rentrerai à Paris, je discuterai avec les dirigeants. On verra si je reste là-bas, si je change d’air ou si je reviens ici.
La rumeur d’un départ à Marseille revient souvent…
Je ne pourrais pas faire ça. C’est un très grand club. Mais en tant que Parisien, c’est compliqué d’aller jouer là-bas.
D’autres l’ont déjà fait pourtant…
On parle de joueurs qui ont évolué à Paris. Moi, je suis un pur Parisien. Le PSG, c’est mon club de cœur. Quand je dis ça, ce n’est pas pour faire beau et faire plaisir aux supporters. Tout petit, j’étais fan de Paris, j’allais voir des matchs.
Une expérience à l’étranger vous tenterait-elle?
C’est à réfléchir. Mais quand on voit ce qui se passe en Angleterre ou en Allemagne, ça donne envie de voir autre chose.
Pour en revenir au PSG, le voyez-vous comme un prétendant à la victoire en Ligue des champions?
Depuis le début de saison, j’ai toujours dit que le PSG allait gagner le championnat assez facilement et qu’il serait au moins dans le dernier carré de la Ligue des champions. Je pense que c’est réalisable. Après, ça dépend du tirage. S’il tombe sur le Bayern Munich par exemple, ça peut être compliqué. En tout cas, les Parisiens ont montré qu’ils pouvaient aller loin.