PSG-OM: Plus d’un an après son arrivée en Ligue 1, où en est Lucas?
FOOTBALL•Le Brésilien a enchaîné les titularisations lors de la blessure de Cavani…R.B.
Le temps passe, mais Lucas divise encore. D’un côté, les partisans du Brésilien et de son incroyable potentiel, aperçu un soir de Ligue des champions à Valence où il humilia la défense espagnole la saison dernière. De l’autre, ceux qui ne privent pas de souligner les 45 millions d’euros dépensés pour un milieu offensif, auteur de seulement trois buts en Ligue 1 depuis son arrivée il y a un an. Titularisé à droite de l’attaque parisienne à la place d’Edinson Cavani pendant un mois, le joueur pourrait regagner le banc de touche contre l’OM dimanche avec le retour de blessure de l’Uruguayen.
En l’absence du deuxième meilleur buteur du PSG cette saison, le Brésilien n’a pas séduit son entraîneur. «Le foot se joue en équipe et il doit le comprendre», affirmait Laurent Blanc, assez critique à l’égard du jeune homme avant le déplacement de Paris à Toulouse (2-4) il y a une semaine. Pas assez décisif devant le but, Lucas a la fâcheuse manie de s’enfoncer tête dans le guidon dans la défense adverse et de s’égarer dans des touches de balle parfois superflues. Déçu de ses prestations, Luiz Felipe Scolari ne le retient plus en sélection nationale et ses chances de disputer la Coupe du monde dans son pays natal sont de plus en plus faibles.
«Lucas est très fort et a un avenir fantastique devant lui»
Doit-on pour autant déjà ranger le joueur dans la catégorie des espoirs surcotés? En un an, le Brésilien a quand même évolué et s’est un peu éloigné de cette caricature de l’attaquant individualiste. Cette saison, il est le troisième meilleur passeur du championnat même si quatre de ses septs passes ont été réalisées sur coup de pied arrêté. En Ligue des champions à Leverkusen, il a intelligemment remisé pour offrir le quatrième but à Yohan Cabaye plutôt que de tenter un improbable dribble dans la surface. «Depuis deux mois, sa mentalité a évolué, témoignait il y a une semaine dans L’Equipe celui qui gère sa communication, Thiago Nicacio Lima. Il dit qu’il n’est pas un buteur mais qu’il veut progresser dans l’implication défensive et dans l’observation des déplacements de ses coéquipiers pour distribuer plus de bonnes passes.»
Presque obligatoire pour exister dans une attaque parisienne composée des deux monstres Ibrahimovic et Cavani. Pour exister, Lucas doit donc continuer son adaptation au jeu du PSG, basé sur la possession de balle. Ses soutiens soulignent sa marge de progression. «Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’il n’a que 21 ans. C’est un jeune joueur, insiste son compatriote Valdo, ex-joueur du PSG. Il faut aussi se rappeler que pendant plusieurs mois après son arrivée à Paris, tout le monde disait que ça n’allait pas du tout pour Raï. Finalement, il a prouvé à tout le monde ce qu’il savait faire. Lucas est très fort et a un avenir fantastique devant lui.» Le PSG ne demande qu’à le vérifier.