COMBINE NORDIQUESotchi 2014: Jason Lamy-Chappuis est-il à l’abri d’un nouveau crash?

Sotchi 2014: Jason Lamy-Chappuis est-il à l’abri d’un nouveau crash?

COMBINE NORDIQUEAprès l’incident technique à l’origine de sa 35e place lors de sa première course aux Jeux…
Romain Scotto

Romain Scotto

De notre envoyé spécial à Sotchi (Russie),

En tant que passionné d’aviation, Jason Lamy-Chappuis a peut-être déjà eu à redresser un appareil en perdition. Du moins pendant un exercice. Cette fois, le Français doit appliquer les consignes d’urgence dans un cadre un peu plus sportif, mais tout aussi technique. Engagé mardi dans la deuxième épreuve de combiné nordique (sur grand tremplin), le porte-drapeau français doit effacer sa déception de la semaine dernière, lorsqu’il avait démarré ses Jeux sur une indigne 35e place.

En cause, un mauvais choix de skis, aussi lisses qu'une râpe à fromage. Dès la fin de la course, tout le staff s’est réuni pour débriefer et dédouaner JLC de toute responsabilité. «On s’est excusés auprès de lui», avance Etienne Gouy, le chef de l’équipe de France de combiné. «On avait une structure de ski trop agressive (les rainures sous la spatule). La neige encrassait le ski au lieu de glisser.» De son côté, l’athlète de 27 ans n’en aurait pas voulu à ses techniciens, responsables de cet incident. «Ou alors, il n’a rien laissé paraître.»

Pas une science exacte

Concrètement, le choix du matériel se fait une heure avant le départ de la course, après une présélection de cinq paires de skis différents. Cette fois, plus question de prendre le moindre risque. Depuis jeudi dernier, l’équipe technique s’active à corriger l’erreur commise. De nombreux échanges ont eu lieu avec les biathlètes, ce qui aurait aidé les techniciens du combiné. «Le problème a sûrement été résolu, indique Nicolas Michaud, le patron du nordique français. Mais la glisse n’est pas une science exacte. On ne sera fixé que le jour de la course.»

Malgré les efforts déployés, Lamy-Chappuis n’est donc pas à l’abri d’un nouveau coup sur la tête. Sauf qu’en cas de dilemme mardi matin, il ne prendra pas autant de risques que la dernière fois. «Disons qu’on fera un choix plus classique, un peu plus simple», glisse Etienne Gouy. Pas question de tenter le coup de poker du siècle avec le champion olympique de Vancouver, à qui il ne reste plus qu’une chance en individuel pour se redonner un peu d'air.