Sotchi 2014: Brian Joubert a eu la sensation «d’être en gala»

Sotchi 2014: Brian Joubert a eu la sensation «d’être en gala»

JEUX OLYMPIQUES – Le Français a bouclé un très bon programme court pour sa dernière apparition aux Jeux...
Propos recueillis par Julien Laloye

Propos recueillis par Julien Laloye

De notre envoyé spécial à Sotchi,

Pour le dernier programme court de sa carrière –il arrêtera après le libre vendredi- Brian Joubert a pu observer que sa cote d’amour était toujours aussi forte parmi les amateurs de patinage. Acclamé par le public de Sotchi du début à la fin, le Français a sans doute sorti les meilleures 2mn30 de sa vie olympique, pas toujours bonne fille avec lui. Cela suffit au bonheur de Joubert, qui ne veut pas croire à la médaille malgré une septième place provisoire et un podium encore accessible.

Brian, enfin un programme court réussi aux Jeux. Ça doit vous faire plaisir?

Ça fait du bien. Je suis content, dans le sens où ce n’était pas évident. Le mental a pris le dessus. Il y avait un peu de crispation sur les combinaisons mais j’ai fait ce que je savais faire. Au final, je me suis éclaté sur la piste, et pour mon dernier programme court, ça fait plaisir de terminer comme ça.

Les JO ont toujours été une source de stress pour vous. Avez-vous eu le sentiment de patiner sans pression cette fois?

Je sentais pas mal de stress quand je suis rentré sur la piste après Florent [Amodio]. Je n’avais aucun appui à l’échauffement, je faisais les sauts mais je ne savais pas comment je les faisais. Après, le stress, il faut qu’il soit là. Ça m’aide à me concentrer. C’est à partir du moment où je tremble et que je vois double que je ne le gère plus. Ça, c’était Vancouver (rires). Mais là, il était hors de question que j’abandonne.

Avez-vous eu l’impression de concourir à domicile?

C’était super. Dès l’échauffement, le public a crié très fort quand ils ont annoncé mon nom. Ça donne beaucoup d’énergie. Dans ces cas-là, on n’a pas envie de le décevoir. J’avais presque l’impression d’être en gala, et quand j’ai cette sensation-là, c’est incroyable. Les Russes ont sans doute été très déçus par le retrait de Plushenko, et je les remercie du fond du cœur de m’avoir soutenu à fond.

Qu’espérez-vous pour demain?

Déjà, je trouve que je suis sorti du programme très frais physiquement. C’est rassurant pour la suite. Mentalement, je me sens toujours mieux sur le programme libre, on a moins de contraintes. Il ne faudra pas se poser de questions et faire comme aujourd’hui.

Pas d’objectif de place?

Vous voulez dire la médaille? Non, non, il reste des gens costauds. Il faut que je reste lucide là-dessus. Il faudrait vraiment que plusieurs de mes adversaires fassent de grosses erreurs, pendant que moi je fais un sans faute. Souvent, quand il faut autant de conditions, ça ne marche pas (rires).