FOOTBALLClaude Onesta: «Ce titre a une vraie valeur ajoutée»

Claude Onesta: «Ce titre a une vraie valeur ajoutée»

FOOTBALLLe sélectionneur des Bleus accorde une valeur particulière à ce nouveau titre européen, conquis dimanche face au Danemark...
20 Minutes avec AFP

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Pour le sélectionneur de l'équipe de France messieurs de handball Claude Onesta, le titre de champion d'Europe 2014 conquis en finale dimanche face au Danemark a une valeur supplémentaire par rapport aux autres car l'équipe partait «de plus loin».

Vous vous attendiez à un tel match ?

J'ai l'habitude de ces Euros où des équipes survolent la compétition. Le premier moment difficile est souvent un moment de chute, quand une équipe ne s'est pas construite dans la difficulté. Même si en demi-finale, les Danois ont eu un match accroché (contre les Croates), ils n'ont jamais été réellement en difficulté. Tout d'un coup, la pression du public est devenue négative.

Votre équipe revient de loin. Vous y croyiez vraiment à ce titre ?

Je croyais à la victoire, mais jamais je n'ai imaginé un scénario de ce type, sinon j'aurai été bon à enfermer. On l'a toujours eu le titre en tête et on s'est dit que si on pouvait le prendre, on ne le laisserait pas passer. On savait aussi que cela pouvait s'arrêter avant, que l'on avait des manques. Quand on voit le match que l'on vient de faire, on a peut-être la sensation que je suis un menteur. Ce que l'on a construit a fait que l'on s'est resserré dans les moments en difficulté. Progressivement, on s'est renforcés et sentis de plus en plus costauds, capables de défier et de battre les meilleurs.

Quelle a été votre recette ?

Je pense que l'on peut faire confiance aux joueurs, être en relation d'échange avec eux. Pour gagner des titres, il n'y a pas besoin d'être un tyran et de hurler toute la journée.

Que représente ce trophée par rapport aux autres ?

Il a une vraie valeur ajoutée. Les autres se sont enchaînés presque normalement même si en nous, on avait toujours conscience de la difficulté. Là, on est parti de beaucoup plus loin et c'est vrai que cette sensation d'éloignement, par moment, nous créait beaucoup de doutes. Au premier tour, la sensation de doute était réelle. On savait que l'on pouvait rater nos trois premiers matchs et nous mettre très nettement en difficulté. Il fallait capitaliser sur de la confiance. On savait qu'il y avait du talent et du génie en réserve et qu'il suffisait de les asseoir sur un socle solide : la défense et les attaques rapides.