De notre envoyé spécial à Valparaiso (Chili)
le tenant du titre Stéphane Peterhansel a ralenti puis laissé passer l’Espagnol, leader jusqu'à vendredi soir, à 20 kilomètres de l’arrivée.Stéphane Peterhansel ressent «de la frustration»
Mais pour Mini, le plus important était d’assurer une photo de famille de ses trois pilotes Roma, Peterhansel et Al-Attiyah sur le podium. Pas de quoi perturber la joie de Nani Roma. «Je fais partie d’une équipe, je n’y suis pour rien dans la décision du manager, souffle le Catalan, en larmes à l’arrivée de la spéciale. Pour moi, ça n’enlève pas de valeur à cette victoire. On a été huit jours en tête dans cette course et on laisse le troisième à une heure d'écart. Personne ne se souviendra de ça et on se rappellera que j’ai gagné le Dakar.»
Un peu en retrait, Stéphane Peterhansel regarde son ami enchaîner les interviews. Pour connaître sa douzième victoire dans l’épreuve, «Monsieur Dakar» devra encore attendre un peu. Mercredi soir, ses deux minutes de retard sur son partenaire de camping-car l’ont sacrifié sur l’autel de la raison collective. «J’aurais pris cette décision plus tôt si j’avais été manager. Ce qui me gêne, c’est qu’on a pris des risques pendant cinq jours pour s’arrêter à deux minutes du but. Je retiens le positif, on a une voiture très agréable à conduire et Nani Roma est un ami, explique l’intéressé. Après il y a une frustration, j’ai le sentiment de ne pas avoir fait le boulot ou de ne pas avoir été là au bon moment. Est-ce que c’est le meilleur qui a gagné? C’est à vous de juger.» Son écurie a tranché pour lui.