PSG-Anderlecht: Des supporters belges sous haute surveillance

PSG-Anderlecht: Des supporters belges sous haute surveillance

FOOTBALL – Après les incidents du match aller, le déplacement des supporters belges dans la capitale sera très encadré…
Antoine Maes

Antoine Maes

Supporters belges, si vous aviez prévu un peu de tourisme avant de rejoindre le Parc des Princes pour assister au match PSG-Anderlecht de mardi, c’est raté. Depuis les 87 interpellations de hooligans présumés avant le match aller, le voyage des fans des «Mauves» à Paris sera particulièrement encadré. «Aucun déplacement de supporteurs entre la Belgique et Paris n'est autorisé en dehors de celui organisé par le club et les autorités», a déjà prévenu la Préfecture de Police.

Si aucun «fight» n’a éclaté il y a 15 jours à Bruxelles, les autorités ont tout de même décidé de tout faire pour que cela soit encore le cas mardi. A tel point que les conditions de déplacement ont fait grincer des dents chez les ultras belges, dont le nombre sera limité à 600. Ils seront encadrés dès la frontière franco-belge, et rentreront dès la fin de la partie. «Ce n’est pas normal. A cause de ce transport de «merde», la fédération des associations de supporters boycottera le match. Il n’y aura que huit sections, les 33 autres vont rester à la maison», explique Ivan Boelens, le secrétaire de l’association.

«Se faire arrêter pour une nuit ça les dérange pas, mais une semaine, ce n’est pas pareil»

Ne pas croire que le club bruxellois apprécie particulièrement ces mesures de sécurité. Dans un communiqué, le club belge s’est insurgé contre le traitement réservé à ses supporters, dénonçant par la voix de Hermann Von Hoolsbeeck, le manager général un «accompagnement pratiquement inhumain de ses fans». «Le club continuera à s’opposer à ce genre de mesures», assure d’ailleurs le dirigeant.

Il sait pourtant qu’une frange de son public est particulièrement ingérable. Le BCS (Brussel Casual Society), un groupe hooligan, fait régulièrement parler de lui. A Lisbonne, début septembre, 7 de ses membres, réputés violents, ont été interpellés. Pourtant, même eux ne devraient pas faire le voyage à Paris assure Christophe Van Impe, journaliste au groupe Sudpresse qui connaît bien le BCS. «On leur a fait comprendre que s’ils se faisaient arrêter, c’était une semaine en taule. Et se faire arrêter pour une nuit ça les dérange pas, mais une semaine, ce n’est pas pareil», conclut le journaliste.