FC Nantes: Waldemar Kita met souvent du cœur à l’outrage

FC Nantes: Waldemar Kita met souvent du cœur à l’outrage

Football – Le président du FC Nantes Waldemar Kita n’a jamais sa langue dans sa poche…
David PHELIPPEAU à Nantes

David PHELIPPEAU à Nantes

Celle de ce week-end devrait rester dans le top 3 pendant un certain laps de temps. Le franc-parler du président du FC Nantes Waldemar Kita a encore frappé. Alors que Bertrand Desplat, le président de Guingamp, a jugé l’initiative de la grève des clubs de football prévue fin novembre (contre la taxe à 75 %) «inadaptée», l’homme d’affaire franco-polonais a déclaré au JDD: «Je suis un peu surpris. Je trouve ça choquant. Mais vous savez, pendant la guerre, il y a beaucoup de gens qui se sont désolidarisés aussi.» Florilège des déclarations spontanées du président Waldemar Kita depuis 2007.

Kita et son «amour» pour les coachs. Le 19 mai 2008, le président convie la presse pour une conférence. Le FC Nantes, sous la houlette de Michel Der Zakarian, vient de valider son ticket pour la Ligue 1, un an après l’avoir quittée. Kita déclare: «Je pense que les entraîneurs ne savent pas gérer les hommes. [...] Je suis surpris par la faiblesse d’analyse de certains coachs à la fin des matchs.» Puis il livre cette phrase choc: «De toute façon, je pense que je n’aurai jamais confiance en un coach!» Quelques mois plus tard, Der Zakarian sera débarqué.

Kita et son «amour» pour ses ex-coachs. Mai 2012, alors que Nantes a manqué l’accession en L1, Kita allume son entraîneur Chauvin, pourtant toujours en poste. «Chauvin, il roule pour lui, dit-il à Ouest-France. Comme beaucoup dans la profession. Je connais ce genre de personnage, il ne réussira pas dans le football.» Quelques jours plus tard, toujours dans Ouest-France, il épingle Elie Baup, parti de Nantes en 2009: «Il m’a tué. Il a voulu faire la bande des copains qui jouaient aux cartes... Klasnic n’était pas aligné car il ne jouait pas aux cartes. Baup ne supportait pas qu’un joueur gagne plus que lui. Il avait pourtant 100.000 euros par mois.»

Kita et son «amour» pour la provocation. En 2009, après un nul (1-1) des siens contre Grenoble, le président, agacé, lance dans 20minutes: «Grenoble n’est pas une équipe de foot!» Cette même année, il cloue au pilori Frédéric Da Rocha, un joueur historique du FC Nantes: «Qu’il se permette de faire un tour d’honneur après ce que les supporters ont fait, alors que c’est la deuxième fois qu’il descend, c’est que pour sa gueule! A sa place, j’aurais arrêté le foot depuis longtemps.» En mai 2012, il partage sa colère dans France-Football: «Si demain je m’en vais, Nantes, c’est fini! […] Il y a un moment où je vais péter les plombs. Je me connais, ça peut arriver d’une minute à l’autre. Il suffit d’un rien.»