Mercato: Ludovic Obraniak ne veut pas «partir pour partir»

Mercato: Ludovic Obraniak ne veut pas «partir pour partir»

FOOTBALL – Le milieu offensif franco-polonais des Girondins de Bordeaux fait le point sur sa situation alors qu’il a déjà exprimé son envie de quitter le championnat français…
Propos recueillis par Marc Nouaux à Bordeaux

Propos recueillis par Marc Nouaux à Bordeaux

Après dix ans de carrière en Ligue 1, Ludovic Obraniak (28 ans, en fin de contrat en 2015) se verrait bien rejoindre un club étranger. Mais aucune offre ne s’est encore présentée alors qu’il a repris l’entraînement depuis une semaine avec Bordeaux.

Est-ce facile de se motiver alors que son équipe est vouée à jouer les seconds rôles en Ligue 1 ?

Je crois que l’on n’est voué à rien du tout, il est difficile de se projeter sur le classement final du prochain championnat. Paris a changé d’entraîneur, Monaco revient en Ligue 1. Ils vont être attendus, des affinités devront se créer. On a la chance de pouvoir jouer ces clubs d’entrée… Après, une dizaine d’équipes sont capables de prétendre aux places européennes. Personne n’aurait cru que Nice terminerait 4e du championnat l’année dernière.

A titre personnel, vous avez souvent répété que les nouveaux rapports de force en Ligue 1 vous incitait à changer d’air…

Ce n’est pas en rapport avec le niveau de la Ligue 1 mais c’est plutôt une réflexion personnelle par rapport à mon plan de carrière et à mes envies. J’aimerais découvrir un autre championnat mais ce n’est pas quelque chose qui m’obsède. Je dis simplement que la prochaine étape sera l’étranger. Ce sera peut-être maintenant, peut-être dans un an... C’est une envie mais j’ai des conditions incroyables ici. J’ai tout pour être bien. Je m’épanouis. Je ne veux pas partir pour partir.

Arrivez-vous à vous projeter à 100% sur la saison avec votre club?

Complètement, je me prépare pour ça. Après, on n’est pas à l’abri qu’un bon club vienne et propose quelque chose d’intéressant. Je me dis que si je recevais une offre de l’étranger, j’y réfléchirais. Le championnat de France je commence à le connaître et le cadre de l’étranger, l’Angleterre, l’Allemagne ou ailleurs, c’est quelque chose que j’aimerais découvrir avant la fin de ma carrière. Il faut aussi que les opportunités se présentent.

Un mot sur la sélection polonaise que vous avez décidé d’arrêter à cause du sélectionneur…

Ce n’est pas une question de sélectionneur. Pour l’instant, sur son mandat, par rapport à la nouvelle direction qui s’est installée à la fédération ou au niveau de l’équipe première, il y a une direction qui est prise et qui ne me convient pas. Je ressens vraiment quelque chose de malsain qui s’est installé depuis la fin de l’Euro 2012. C’est néfaste et pour moi et pour l’équipe. On essaie de tourner ça sur le fait que je ne m’entends pas avec les mecs de l’équipe alors que ce n’est pas du tout ça. Le problème, c’est l’environnement.

Vous ne remettrez plus jamais les pieds en Pologne?

Ca pourra peut-être changer un jour mais les déclarations que j’ai pu lire et le comportement de certains de nos dirigeants à mon égard me prouvent que ce sera dur. J’ai un profond respect pour l’équipe nationale de Pologne et pour tous les joueurs qui la composent. Sportivement, je me prive quand même peut-être d’une Coupe du Monde. Vous vous imaginez que les répercussions sont lourdes à porter pour moi. Je ne me serais jamais privé de jouer la compétition dont tout le monde rêve. Si aujourd’hui, j’ai décidé de faire l’impasse, c’est que le contexte n’est vraiment pas favorable.