RUGBYRetraite de Yannick Jauzion: «C’était plus sage de m’arrêter sur une bonne saison»

Retraite de Yannick Jauzion: «C’était plus sage de m’arrêter sur une bonne saison»

RUGBYA bientôt 35 ans (le 28 juillet), le trois-quarts centre du Stade Toulousain, ancien international, a décidé de raccrocher…
Nicolas Stival

Nicolas Stival

Une conférence de presse d’une demi-heure, suivie d’un gueuleton, dans un salon du stade Ernest-Wallon. Fidèle à son image, Yannick Jauzion a refermé mercredi en toute simplicité et convivialité le livre d’une carrière exceptionnelle, démarrée dans son Tarn natal, à Graulhet, poursuivie à Colomiers puis surtout, depuis onze ans, au Stade Toulousain. «Cela devient de plus en plus dur pour se préparer et se maintenir au haut niveau, avoue l’ancien trois-quarts centre international aux 73 sélections, avec trois Tournois des VI Nations, deux Grand Chelem et deux demi-finales de Coupes du monde à la clé. Je peux être performant sur une période de la saison mais pas sur la totalité, comme avant. Le club avait aussi envie de tourner la page et de passer à une autre génération. Je me suis posé la question de continuer ailleurs, mais je crois que c’était plus sage de m’arrêter sur une bonne saison.»

«J’aurais parfois aimé être plus rapide»

Considéré comme le meilleur centre du monde au milieu des années 2000, aussi puissant que fin technicien - « j'aurais parfois aimé être plus rapide » , confesse-t-il - Jauzion aurait pu rebondir en Top 14 et en Pro D2. Des contacts avec Lyon et Colomiers ont notamment été évoqués. Mais le triple champion de France, trois fois vainqueur de la Coupe d’Europe, a décidé de tourner la page, «de passer du temps avec Barbara (sa femme), qui m’a beaucoup attendu pendant plus de dix ans, et mes enfants». Et maintenant? «J’ai plusieurs opportunités de reconversion, cela devrait se concrétiser à la rentrée: j’ai toujours gardé des liens à la Société Générale et j’ai un lien avec le milieu agricole», explique cet ingénieur agronome, fils d’éleveur de brebis et qui a donné son nom à des vins de Gaillac.

Une reconversion dans le ginseng

Plus étonnant, Jauzion s’impliquera dans une filière de ginseng, cette racine chinoise à la fois légume et plante médicinale. «C’est un projet avec un partenaire du Stade Toulousain, pour implanter une culture de ginseng sous ombrière photovoltaïque, détaille-t-il. Mais ce ne sera pas mon activité principale.» Et entraîner des jeunes, dans tout ça? «Je pense le faire si j’ai un peu de temps par rapport à ma reconversion. J’ai des choses à communiquer.» Parole d’une légende du rugby français.