FOOTBALLEquipe de France U20: La carrière de Yaya Sanogo enfin prête à décoller

Equipe de France U20: La carrière de Yaya Sanogo enfin prête à décoller

FOOTBALLL'attaquant des Bleus en a enfin fini avec les blessures...
Julien Laloye

Julien Laloye

De premier abord, la ressemblance est frappante. Même démarche traînante propre aux grands échalas, même attitude déliée balle au pied sur le pré, quelque part entre facilité et fausse négligence. Yaya Sanogo a un petit quelque chose d’Abou Diaby, jusque dans ses défauts. Une fragilité physique inquiétante pour un joueur de cet âge. Qu’il nie avec véhémence, comme le milieu de terrain d’Arsenal. «Je ne suis pas fragile. Je ne me suis jamais blessé avant mes 17 ans. Après il s’est passé ce qu’il s’est passé, on m’a cassé la jambe, voilà.» C’était en 2010 sur un terrain boueux d’Alsace avec la CFA d’Auxerre. Sanogo était déjà annoncé comme le «next big thing» du football français.

«Je ne suis pas fragile. On m’a cassé la jambe, voilà»

Depuis, l’avant-centre de l’équipe de France des moins de 20 ans a évidemment pris du retard sur le plan de carrière envisagé. Mais entre deux blessures, ce fan d’Adebayor a quand même eu le temps de rappeler qu’il avait du talent: neuf buts en treize matchs de L2 avec l’AJA cette saison. «Et franchement ce n’était pas facile. Beaucoup de gens négligent la L2, il y a de très bons joueurs et les défenseurs ne rigolent pas avec les petits jeunes comme moi. On apprend beaucoup.» Assez en tout cas pour intéresser Arsène Wenger. Le manager d’Arsenal a fait le déplacement jusqu’à Paris pour convaincre le Français de rejoindre les Gunners. «J’ai été flatté. Arsenal c’est un grand club européen qui s’intéresse à moi alors que j’étais en L2 et que j’ai galéré un an et demi.»

«Si j’échoue à Arsenal, ce sera ma faute»

Peu importe s’il faut faire la concurrence avec de Giroud ou d’Higuain, dont l’arrivée serait presque ficelée selon la presse britannique. «Wenger m’a dit que j’aurai ma chance. C’est ma décision et si j’échoue ce sera ma faute. De toute façon c’est moi qui rate les occasions ou qui les mets, personne d’autre.» Avec les Bleus, Sanogo a bien commencé en marquant son but en ouverture du Mondial face au Ghana. Il est dans les temps pour faire aussi bien que Cissé ou Trezeguet, deux grands attaquants français qui ont percé lors de cette compétition. «C’est sûr que des grands noms comme ça, ça parle à tout le monde. Mais moi je n’arrive pas encore à la cheville de ces mecs-là. J’espère faire la même carrière qu’eux.» Elle pourrait commencer par un titre de champion du monde en Turquie. Ce serait un bon début.