PRO ABasket: Nanterre refait surface en finale

Basket: Nanterre refait surface en finale

PRO ALes Franciliens égalisent à Strasbourg...
A Strasbourg, Floréal Hernandez

A Strasbourg, Floréal Hernandez

On croyait Nanterre six pieds sous terre après avoir explosé dans le premier match de la finale de Pro A face à Strasbourg (89-55), mercredi. Mais non, les Franciliens ont égalisé à une manche partout, vendredi, grâce une victoire (79-84) et repris l’avantage du terrain avant le match 3, mardi…

Le deuxième match de la finale de Pro A entre la SIG et Nanterre a débuté, vendredi, de la même manière que le premier. Par un dunk magistral d’Alexis Ajinça sur Johan Passave-Ducteil ! Mais si la première manche a été une formalité pour les Strasbourgeois (89-55), il n’en a rien été dans la deuxième. Car le sursaut d’orgueil de la bande à Stéphane Brun tant redouté par le coach bas-rhinois Vincent Collet a bien eu lieu. « Si on doit perdre, perdons avec nos valeurs en posant tout sur le parquet », lançait le pivot nanterrien, jeudi. Et quand à l’orgueil s’ajoute l’adresse (50 % à trois points), les Franciliens deviennent une équipe dangereuse, très dangereuse. Gravelines et Chalon peuvent en témoigner.

Trenton Meacham « flamboyant »

On en était au dunk d’Ajinça. Lui y est resté. Le pivot de la SIG si dominateur mercredi, 14 points et 7 rebonds en 21 minutes, n’a marqué que 8 points. « On avait été trop passifs sur lui, mercredi. Là, on a été agressifs. On savait qu’il pouvait nous contré ou marqué mais on est allé à lui pour se battre », détaille Trenton Meacham, l’arrière francilien. Et le combat a été gagné par les Nanterriens. Notamment par Meacham. « Il a été flamboyant », note son coach Pascal Donnadieu. « Il a réalisé des choses extraordinaires », constate Collet.

Insipide mercredi, 5 points, 3 rebonds et une évaluation de 3, le natif de Champaing dans l’Illinois a été pétillant ce vendredi avec 26 points, 4 passes. « J’étais déçu de moi, de l’équipe. J’étais content qu’il n’y ait que 48 heures entre les deux matchs pour effacer notre défaite rapidement », avoue l’arrière de 26 ans, qui s’est offert six mois de retraite après son passage au Paris-Levallois avant de reprendre à Nanterre en décembre. Dans ce match 2, il a notamment inscrit 8 points alors que la SIG était revenu à un point de la JSF : 58-59 à la 31e à 58-69 à la 33e avec les deux points supplémentaires de Passave-Ducteil.

L’avance de Nanterre a même grimpé jusqu’à quinze points (63-78, 37e) mais un dernier rush de la SIG sous la férule des frères Greer a permis un rapprochement des Strasbourgeois (77-81 à 40 secondes du terme). Mais même avec 6 190 Strasbourgeois debout, la SIG n’a pas réussi le hold-up.

«Fier que la finale ne soit pas qu’une boucherie»

La SIG a-t-elle pêché par arrogance dans ce match 2 ? « Le groupe n’est pas comme ça, assure Aymeric Jeanneau. Mais dans ce match, on n’a pas fait le petit effort en plus.» «La rage s’est inversée», coupe Collet. Le coach de la SIG poursuit : «Autant je n’étais pas trop confiant, mercredi [après le large succès], autant je ne suis pas abattu ce soir. La série ne fait que commencer !»

Ce dont est ravi Donnadieu. «Il y aura au moins un quatrième match au contraire de ce que pensaient les grincheux : Nanterre va prendre trois fois 30 points. Je n’ai pas le sentiment qu’on ait repris la main. Mais celui qu’on existe dans cette finale avec ce succès. Et ça, c’est une grande fierté par rapport à mon groupe et que la finale LNB ne soit pas qu’une boucherie en faveur de Strasbourg.»