Basket (Pro B) : Petit Kenny deviendra Grant
En signant sa première victoire vendredi (89-67 face à Saint-Quentin), après trois défaites, l'Hermine de Nantes a enfin lancé sa saison. Son meneur de jeu, Kenny Grant, a livré une copie très propre (14 points, 6 passes décisives). L'itinéraire de l...©2006 20 minutes
En signant sa première victoire vendredi (89-67 face à Saint-Quentin), après trois défaites, l'Hermine de Nantes a enfin lancé sa saison. Son meneur de jeu, Kenny Grant, a livré une copie très propre (14 points, 6 passes décisives). L'itinéraire de la recrue nantaise n'est pas banal. Né en Suède d'un papa américain et d'une maman suédoise, ayant grandi en France de 7 à 16 ans, Kenny Grant a ensuite passé huit ans aux Etats-Unis où il vient d'obtenir un diplôme universitaire de sociologie (équivalent en France d'un bac + 4).
Mais son objectif a toujours été de devenir basketteur professionnel : « Mon père l'a été. Il a joué en Europe et est devenu international, en prenant la nationalité suédoise. » Clin d'oeil du destin, le dernier match en sélection du papa a eu lieu... sur le parquet de Beaulieu, à Nantes. Si Kenny Grant a vécu en France, c'est parce que son père est ensuite devenu coach (Le Mans, Paris et Orthez), avant de s'établir comme agent de joueurs. « J'avais prévu après mes études de venir jouer en France. J'aime ce pays, sa gastronomie en particulier. Et j'y ai gardé beaucoup d'amis que j'ai connus à Orthez. »
Le début de saison nantais est délicat. Mais Kenny, sous contrat pendant un an avec l'Hermine, ne doute pas du potentiel de l'équipe : « Nous sommes en train de trouver une identité de jeu. Accéder aux huit premières places et aux play-off est un objectif réalisable. » A plus long terme, Kenny est ambitieux : « J'aimerais un jour intégrer une grande équipe d'Euroligue, avant de devenir coach. »
Philippe Audouin