OLYMPISMEJeux Olympiques: Avec Bernard Lapasset, la France a trouvé son Sebastian Coe

Jeux Olympiques: Avec Bernard Lapasset, la France a trouvé son Sebastian Coe

OLYMPISMELe président de l'IRB a été nommé par la ministre à la tête d'une mission destinée à améliorer l'influence de la France au sein du CIO...
Romain Scotto

Romain Scotto

Quatre candidatures infructueuses aux JO, c’en est trop pour les pontes du sport français. Après la leçon olympique offerte par les Anglais en terme d’organisation l’été dernier, la ministre Valérie Fourneyron et le CNOSF ont décidé d’agir en proposant une nouvelle organisation. L’objectif étant de «faire rayonner la scène sportive française à travers le monde et peut-être mieux convaincre», indique Fourneyron. Convaincre le CIO, les instances, les fédérations, c’est toute la difficulté qui attend Bernard Lapasset, l’homme fort de la mission dont l’objectif final est bien de proposer une nouvelle candidature française aux Jeux.

http://franceolympique.com/article.phtml?id=2286franceolympique.com/article.phtml, qui refuse de s’avancer sur une candidature en 2024 possède à la fois la stature internationale et l’expérience pour faire entendre la voix de la France au sein des instances. Même s’il trouve la comparaison osée, Lapasset est bien le nouveau «Sebastian Coe français». L’homme qui ira chercher un à un les votes du CIO, dans un couloir ou un ascenseur à quelques heures de l’élection. L’homme de lobbying, épaulé par Tony Estanguet, a déjà convaincu le CIO d’intégrer le rugby aux Jeux et ne compte plus les petits-déjeuners pris avec les membres de ce cercle de décideurs.

«Sécuriser les voix des membres du CIO»

«J’ai d’abord le devoir de fédérer, avance l’ancien rugbyman. J’ai aussi besoin de m’entourer, d’écouter car j’ai vu comment travaillent les lobbyistes anglais, des gens qui vont au bout des choses.» Avant d’envisager une nouvelle candidature, il a déjà fallu analyser les raisons des échecs précédents. Lille 2004, une ville trop petite, Paris 2008, borduré par la Chine, Paris 2012 et son lobbying inexistant, puis Annecy 2012, une candidature subie qui a tourné à l’humiliation.

Avec un homme capable de tisser des liens de proximité avec le CIO, les projections de votes françaises ne seront peut-être plus aussi éloignées de la réalité. Dans sa feuille de route, la mission Lapasset a fait «de la sécurisation d’un nombre suffisant de voix de membres du CIO» un objectif prioritaire.» La drague des votants n’est plus un sujet tabou pour avoir les Jeux. Mais à quelle échéance? Pour 2020, c’est déjà trop tard. Le CIO choisira l’année prochaine entre Madrid, Istanbul et Tokyo. Alors pourquoi pas 2024. Tout dépendra de l’avancée des travaux, mais aussi du choix du CIO pour 2020. Si une ville européenne est désignée, la règle de l’alternance condamnerait déjà les toutes nouvelles ambitions françaises.