FOOTBALLEquipe de France féminine: Un match amical pour oublier le malaise Bruno Bini

Equipe de France féminine: Un match amical pour oublier le malaise Bruno Bini

FOOTBALLLes Bleues disputent une rencontre en Allemagne alors que leur coach est sévèrement remis en cause...
R.S.

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Du stade de Coventry, où les Bleues ont quitté les JO, à l’Erdgas Sportpark de Halle, où elles affrontent jeudi l’Allemagne en amical, l’équipe de France féminine a vécu quelques remous ces quatre derniers mois. Pour le staff comme pour les joueuses, il n’est pas évident de démarrer sereinement une nouvelle saison internationale quand l’homme qui tient la barre est sévèrement remis en cause. Dans le rôle du pyromane, le JDD, dont l’un des articles incendiaires a été affiché toute la semaine dans les couloirs de Clairefontaine «dans un souci de transparence», justifie Bruno Bini.

Le boss des Bleus y était visé pour ses méthodes de management douteuses et son manque de compétences. «Au bord de la crise de nerfs», le groupe aurait mal vécu le débriefing des JO par mail de Bini. Les joueuses ne supporteraient plus les SMS menaçants d’un sélectionneur qui épie chacune de leur déclaration médiatique et manipulerait ses interlocuteurs. A ce sujet, Bini n’a pas souhaité réagir, affirmant sur son compte Twitter «qu’il s'exprimera d'ici peu à propos sur les infâmes rumeurs à (son) sujet».

Thiney dément pour le string

Sur RMC, le sélectionneur s’est pourtant défendu, insistant sur l’importance de «protéger (son) groupe. Après ce genre d’article, je sais que c’est ma fonction qui veut ça. Je l’assume complètement. Tout le monde est libre de faire des procès. Je ne suis pas d’accord avec ce qui a été écrit.» Pour le soutenir, Gaëtane Thiney n’a pas non plus esquivé le sujet cette semaine. L’attaquante de l’équipe de France a notamment démenti l’anecdote du string offert par Bini. C’est le chef de la délégation qui lui aurait offert le sous-vêtement «pour faire rire tout le monde.»

«Rire», c’est justement ce qui manquerait à cette équipe de France ces derniers temps. Certaines joueuses rejoindraient même à reculons un groupe scindé en deux. Les professionnelles lyonnaises d’un côté, «qui ne reçoivent jamais de messages de félicitations quand elles gagnent des titres», indique une joueuse. Et les autres, animées d’un esprit plus amateur, qui garderaient la sympathie du coach. Jusque-là, l’amalgame n’a pas permis à la France de remporter de médaille. L’Euro suédois prévu l’été prochain pourrait au moins servir à cela.