De notre envoyé spécial à Kiev,

C’est paradoxalement dans une ville froide et grisonnante, où le soleil ne se lève pas vraiment, que Paris doit retrouver tout son éclat. A Kiev, le PSG n’a donc pas seulement la possibilité de valider par un match nul son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, mercredi soir. Son entraîneur, Carlo Ancelotti, attend bien plus que cela, cinq jours après la déroute au Parc des Princes contre Rennes (1-2). Très contrarié à l’issue d’une rencontre qui lui a encore donné quelques cheveux blancs, il exige une réaction de «professionnels», afin de chasser au plus vite le mot «crise» de son vocabulaire.

Depuis samedi soir, l’Italien échange beaucoup avec son groupe, particulièrement concentré lors de l’entraînement d’avant-match, à l’Olimpiski Stadium. «C’est normal qu’il soit en colère, reconnaît Nenê. Il doit nous montrer ce qu’on doit faire de bien. Moi-même j’étais très énervé samedi. Il nous a parlé de ça, de ce qui n’allait pas.» Face à la presse, Ancelotti n’a pas souhaité épiloguer sur le contenu des remontrances. Tout juste concède-t-il que «l’attitude des joueurs doit changer.»

Que les joueurs prennent leurs responsabilités

Pour Nenê, le message est bien passé. Il s’agit dès aujourd’hui d’être «impliqué sur tous les détails d’un match et d’aider les coéquipiers». Ces dernières semaines, certains ont parfois oublié de faire les efforts nécessaires pour ne pas mettre un partenaire en difficulté. Nenê lui-même ou Pastore ont pu se sentir visés. Mercredi, l’équilibre de l’équipe changera forcément puisque Zlatan Ibrahimovic est de retour sous les couleurs du PSG. Mais le coach italien attend aussi des joueurs visés qu’ils prennent leurs responsabilités.

«J’ai confiance dans les caractères, le professionnalisme de mes joueurs pour faire quelque chose de différent», enchaîne Ancelotti, qui se raccroche à certains éléments entrevus en début de saison pour se rassurer. Car au fond, il reste persuadé que son équipe peut retrouver à tout instant «sa solidité et son efficacité». Si c’est le cas mercredi soir, cela relèvera de la normalité contre un adversaire balayé au Parc mi-septembre (4-1). Mais au moins, il y aura une qualification à fêter.