A l’image de Bruno Génésio, entraineur adjoint de l'Olympique Lyonnais, le staff de l'équipe savoure la première place occupée par l’OL au tiers du championnat. Mais il est conscient que le plus dur reste à venir.

Que vous inspire cette place de leader?

Ça fait forcément plaisir, mais le chemin est encore long. Nous pourrons tirer un premier bilan à la trêve car d’ici là, nous allons disputer neuf matchs, la plupart contre des équipes du haut de tableau (Toulouse, OM, Montpellier, ASSE, PSG). Mais ce que nous avons réalisé jusqu’à présent est plutôt encourageant parce que les contenus de nos matchs sont dans l’ensemble très intéressants.

Ce classement est-il inespéré compte tenu des incertitudes qui entouraient l’effectif à la reprise?

Nous sommes peut-être un petit peu en avance par rapport à ce qu’on pouvait espérer ou penser. Malgré le départ de plusieurs cadres (Lloris, Cris, Källström, Cissokho...), le groupe est resté compétitif avec des joueurs de talents, d’expérience, mais aussi des jeunes qui avaient pointé le bout de leur nez depuis deux ans et dont on savait qu’ils avaient le potentiel et les qualités pour s’exprimer au plus haut niveau. Ce groupe a surtout beaucoup progressé dans la solidarité et dans l’état d’esprit qu’il affiche sur et en dehors du terrain.

L’OL développe aussi un jeu encore plus attractif que la saison dernière...

L’équipe a gagné en maturité. Elle a pris conscience de ses possibilités. Certains jeunes ont beaucoup progressé. Et les bons résultats nous ont permis d’acquérir de la confiance, notamment à domicile. Tous ces ingrédients font qu’aujourd’hui nous sommes peut-être plus libérés sur certains matchs que la saison dernière.

Dans quels domaines pouvez-vous progresser?

On doit encore faire mieux dans les transitions attaque-défense. Contre Reims (3-0), nous avons certainement livré notre match référence à ce niveau-là car nous avons concédé très peu d’occasion tout en gardant nos principes de maîtrise collective et de production de jeu.

Quel est le plus gros danger qui vous guette?

Ce serait de se relâcher et de faire un peu moins d’efforts les uns pour les autres. Nous devons rester vigilants sur tout ce qui nous entoure, sur les compliments que nous allons recevoir et ne pas se mettre une pression supplémentaire sous prétexte que nous sommes leaders. Il faut continuer à faire ce que nous avons bien fait jusqu’à maintenant. Les prochains matchs seront un bon moyen de se tester et de s’évaluer.