Pour Hubert Fournier, « de l'eau a coulé sous les ponts »

Pour Hubert Fournier, « de l'eau a coulé sous les ponts »

Football L'entraîneur du Stade de Reims évoque ses années lyonnaises
Stéphane Marteau

Stéphane Marteau

Il est avec Jean-Marc Furlan le seul entraîneur de L1 en activité à avoir évolué à l'OL. Mais contrairement à son homologue troyen, Hubert Fournier (45 ans) n'a jamais dirigé l'une de ses équipes à Gerland. Ce sera chose faite ce dimanche (14 h). « Je suis content de revenir à Lyon avec mon équipe. De l'eau a coulé sous les ponts depuis mon passage à l'OL », remarque l'entraîneur du Stade de Reims qui a passé deux saisons et demie au sein du club rhodanien (1998-2000). « Je n'en garde que de bons souvenirs, aussi bien sur le plan humain que sportif. Nous avions un groupe qui vivait bien et c'est à partir de ce moment-là que le club a commencé à se qualifier régulièrement pour des Coupes d'Europe et à terminer sur le podium. Il ne nous a pas manqué grand-chose pour remporter un titre, probablement l'arrivée de joueurs de dimension supérieure comme Edmilson », estime cet ancien défenseur central. De son époque lyonnaise ne subsiste que Steed Malbranque – « dont on voyait déjà tout le potentiel » – mais aussi Stéphane Roche et Christophe Delmotte, désormais éducateurs au sein du centre de formation.

Il dirige « un patrimoine du foot »
Mais dimanche, il n'y aura pas de place pour les sentiments au moment de défier son ancien club. Un rendez-vous qu'Hubert Fournier aborde dans la peau d'un « outsider. » « On y va avec audace et avec l'envie d'aller chercher quelque chose, même si sur le papier, nous n'avons pas la prétention de pouvoir rivaliser avec l'OL. » D'autant que le promu champenois est dans le dur depuis quatre journées (1 nul et 3 défaites). « C'est presque normal dans la mesure où nous avons laissé beaucoup d'énergie en début de saison pour nous mettre au niveau de la L1 », souligne Hubert Fournier, pas peu fier d'avoir contribué au retour sur le devant de la scène de ce « patrimoine du foot français qui avait été un peu oublié. Mais c'est avant tout une fierté collective, car c'est le fruit du travail de tout un club. »