FOOTBALLPour Jean-Pierre Papin, «il n'y a pas de failles au Bayern»

Pour Jean-Pierre Papin, «il n'y a pas de failles au Bayern»

FOOTBALLL'ancien attaquant français prévient ce qui attend le Losc en Bavière mercredi soir...
Propos recueillis par François Launay, à Lille

Propos recueillis par François Launay, à Lille

Ce n'est sans doute pas la plus belle période de sa carrière. Pourtant, Jean-Pierre Papin a apprécié son passage de deux ans au Bayern Munich (1994-1996). Le Ballon d'Or 1991 parle du club bavarois chez qui le Losc se déplace mercredi en Ligue des champions.

Quels souvenirs gardez-vous des deux années passées au Bayern?
Je ne suis pas arrivé au bon moment. À l'époque, le club était en transition. Matthäus et Klinsmann n'arrêtaient pas de se tirer la bourre, ce qui faisait les choux gras de la presse allemande. De mon côté, j'ai explosé physiquement. J'ai vécu la galère avec cinq opérations en deux ans. C'était une vraie série noire. Je pense que j'avais choisi le bon club, mais quand t'es blessé et que tu ne maîtrises pas bien la langue, c'est difficile. Malgré tout, j'y ai quand même remporté la coupe de l'UEFA (1996).

Qu'est-ce qui vous a le plus marqué?
Au Bayern, on n'est pas loin de la perfection. Il n'y a pas de failles. C'est un des plus grands clubs d'Europe capable de tout gagner avec de grandes infrastructures à tous les niveaux et des profits économiques chaque année. Et puis, là-bas, le foot est une culture. C'est tout bête mais par exemple, tout le monde, pros comme jeunes, mange en même temps dans le même réfectoire. C'est un lieu de vie et de rencontre. Le club est une famille. En France, on a fait beaucoup de progrès là dessus, mais on en est encore loin.

Quelles sont les obligations d'un joueur du Bayern?
Ce qui m'a le plus marqué, ce sont les obligations par rapport aux sponsors du club. Comme le merchandising est très important, l'accent est mis sur les relations entre joueurs et partenaires. Là dessus, on n'a pas notre mot à dire et c'est normal. Ce qui me fait tiquer et qu'on voit encore en France, ce sont les joueurs qui refusent d'y aller en cherchant des excuses. Au Bayern, c'est une obligation car l'image du joueur, c'est l'image du club.

C'est aussi un club où les anciens joueurs sont à la tête du club…
Ils font partie de l'organigramme du club à tous les niveaux. On s'y fait très bien, car au moins on parle de foot avec des gens qui s'y connaissent. Et quand ce sont Rummenigge, Beckenbauer ou Hoeness qui représentent le club devant l'UEFA, on t'écoute. Surtout que le Bayern est un club sans dettes. Ca fait vraiment sérieux.

Pour le plaisir, le plus beau but de "JPP" sous le maillot de Munich: