Equipe de France: Blaise Matuidi n'étonne personne

Equipe de France: Blaise Matuidi n'étonne personne

FOOTBALLPassé par Troyes, Saint-Etienne, le PSG et les équipes de France de jeune, le milieu de terrain a suivi une progression linéaire...
Propos recueillis par Romain Scotto

Propos recueillis par Romain Scotto

M’Vila écarté, Diaby et Mavuba blessés, Blaise Matuidi a saisi sa chance mardi soir contre l’Espagne. Animateur du milieu de terrain des Bleus, l’ancien Troyen ne s’est pas contenté de gratter des ballons dans les pattes espagnoles. Il était le premier relanceur de l’équipe de Didier Deschamps, qui pourrait bien s’appuyer sur lui à l’avenir chez les Bleus. Une trajectoire qui n’étonne pas vraiment ceux qui l’ont côtoyé à ses débuts.

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Sa préformation par Ludovic Liron. «Quand il est arrivé au centre de formation de Troyes, à 15 ans, c’est moi qui le transportais en voiture. Très vite, j’ai vu quelqu’un avec une maturité énorme pour son âge. Il était respectueux et très à l’écoute, toujours demandeur d’un conseil pour bien s’intégrer au groupe. Sur le terrain, il avait déjà cet impact physique impressionnant pour un joueur aussi jeune. Partout où il est passé, il s’est montré régulier. Je le vois aller très haut, plus haut qu’au PSG. Dans deux-trois ans, ce sera lui le grand milieu de terrain de l’équipe de France.»

Son premier match en L1 par Alexandre Dujeux. «Je ne suis pas étonné de le voir à ce niveau aujourd’hui quand je revois la détermination qu’il avait. Je me souviens bien de son premier match à Nice. On avait fait 1-1 et Blaise avait réalisé un super match. L’entraîneur, Jean-Marc Furlan, avait un peu brouillé les pistes. On pensait tous qu’il allait faire jouer les tauliers de l’année précédente comme Nivet ou Tourenne. Et puis en fin de compte, il était titulaire et très bon. Il était tout de suite indiscutable. Quand on lui donne quelque chose, il ne le lâche pas facilement. C’était le début de quelque chose. Pas un aboutissement. Après, plus personne ne se posait la question de savoir s’il allait être titularisé ou pas.»

Son capitanat chez les Verts par Sylvain Monsoreau. «Il a côté un peu innocent, comme les enfants. Il est respectueux de tout le monde et facile à vivre. A Saint-Etienne, il restait avec Bafé (Gomis) surtout. Il a été capitaine un bout de temps avec nous, tout en respectant les anciens, à l’image de Sakho à Paris. C’était un capitaine discret, qui ne parlait pas beaucoup. Il était de bon conseil et il pouvait lui arriver de recadrer, mais il ne rameutait pas forcément les troupes. C’est aussi le type de joueur avec qui on peut aller à la guerre. Il va toujours se battre, répondre présent. Il est toujours dans la recherche de la victoire. C’est un moteur dans une équipe. Sinon, c’est quelqu’un qui est tête en l’air, capable d’oublier son porte-monnaie dans le vestiaire et de se barrer chez lui. Ou de mettre deux chaussures différentes et de s’en apercevoir dans la voiture.»