Fickou, l'avenir c'est maintenant
rugby Le jeune centre toulousain séduit déjàNicolas Stival
Le surdoué passe le bac. Gaël Fickou (18 ans) s'est rendu à Paris la semaine dernière afin de plancher sur des épreuves « séchées » en juin, pour cause de Mondial des moins de 20 ans. Après avoir suivi la débâcle stadiste, samedi contre Perpignan (34-20), en famille à Toulon, le jeune centre a rejoint Toulouse. Fickou a quitté le RCT cet été pour signer un contrat de trois ans avec le champion de France. Sans regret, même si Wilkinson and co caracolent en tête du Top 14.
Novès ? « Je l'imaginais plus dur »
« J'ai vécu une belle histoire à Toulon, maintenant j'en vis une belle ici, lance le vif et longiligne trois-quarts (1,90 m, 90 kg). Avant d'arriver, j'avais dit à mon frère que si je jouais deux ou trois matchs cette saison, ce serait cool. » Les objectifs ont vite été revus à la hausse. Car Fickou disputera dès samedi à Bayonne sa troisième rencontre dans l'élite, après une demi-heure contre Mont-de-Marsan (37-22) puis une première titularisation face à Agen, couronnée d'un essai (62-13). « En Top 14, tout a une conséquence, observe le néophyte. On a beau avoir percé, si derrière on fait un mauvais geste, on ne retient que ça. »
Le prometteur Stadiste suscite déjà de nombreuses louanges, que Guy Novès cherche à tempérer. « C'est un garçon intelligent, sur lequel on fonde de nombreux espoirs, mais il va lui falloir deux ou trois ans pour atteindre le haut niveau », glisse le manager général, que le jeune homme a appris à découvrir. « Je l'imaginais plus froid, plus dur, note-t-il. Bien sûr, il est dur. Il faut être rigoureux, bien travailler tous les jours. Mais il est aussi très protecteur. Il rassure. » Pleinement toulousain, Fickou ne cache pas qu'il « supporte » encore Toulon. Ses deux amours se retrouveront le 29 septembre au Stadium. W