PSG Handball: Hansen, l'attraction tranquille
HANDBALL•Le Danois dispute son premier match dans le championnat de France ce vendredi à 20h à Coubertin avec le Paris Handball...Julien Laloye
La France l’a découvert un soir de janvier 2011. Un grand blond aux faux airs de Bjorn Borg occupé à martyriser Thierry Omeyer lors de finale du championnat du monde entre la France et le Danemark. Dix buts et un bras droit dévastateur à neuf mètres, Mikkel Hansen, frappe les esprits, malgré la défaite danoise.
Le joueur le mieux payé du monde
Presque deux ans plus tard, c’est un petit miracle de le retrouver dans le championnat de France. Lui voulait réussir à Copenhague, mais la faillite de son club l’envoie à Paris. Une décision pas facile à prendre pour celui qui a échoué à Barcelone lors de sa seule expérience à l’étranger: «J’ai longtemps hésité et beaucoup réfléchi avant de voir à quel point le projet parisien était sérieux». Les signatures d’Abalo, Dinart, ou Kopljar l’ont convaincu d’opter pour la France, dans un championnat qu’il juge «meilleur que l’Espagne».
Evidemment le Danois n’est pas venu gratuitement, mais les Qataris n’en ont pas fait une question d’argent: avec un salaire estimé à 500.000 euros annuels, Hansen est de loin le handballeur le mieux payé au monde. Cela ne signifie pas qu’il se voit comme l’égal de Zlatan Ibrahimovic, la recrue phare du PSG version football: «Je ne crois pas qu’on puisse comparer nos deux sports. Et puis j’ai ma propre personnalité que j’espère vite vous faire découvrir.»
Un finisseur plutôt qu’un créateur
On a déjà eu un petit aperçu en écoutant son nouveau coach Philippe Gardent: «C’est quelqu’un de simple et très à l’écoute», au registre différent de Nikola Karabatic sur le terrain. «Les deux hommes sont souvent comparés, mais Mikkel est un joueur qui a davantage besoin du collectif pour briller».
Pour résumer, si le rôle du Montpelliérain est de construire une attaque, celui du néo-parisien est de la terminer, la plupart du temps par un tir fulgurant de loin. Hansen prévient, il a besoin de connaître ses coéquipiers sur le bout des doigts pour donner sa pleine mesure: «On s’entraîne comme des bêtes depuis trois semaines. Ca demande du temps d’apprendre à jouer ensemble».
Il ne faut donc pas s’attendre à le voir prendre feu dès ce vendredi soir à Coubertin contre Cesson. Face à Montpellier dans deux semaines, en revanche, cela devrait être une autre affaire.