C’est par des natures mortes en couleur que l’on débute la visite de la rétrospective consacrée au Grand Palais à l’un des plus grands portraitistes en noir et blanc du XXe siècle. « Il faut toujours surprendre », s’amuse à ce sujet Jérôme Neutres, commissaire de l’exposition Irving Penn, dont les portes fermeront ce soir à 22 heures, comme chaque mercredi.

L’Américain Irving Penn, décédé en 2009, a travaillé soixante ans pour le prestigieux magazine Vogue, photographiant les plus beaux mannequins et les plus grandes stars de son temps, comme Pablo Picasso, Audrey Hepburn ou Alfred Hitchcock.

« Mais pour lui, explique Jérôme Neutres, la hiérarchie sociale n’existait pas. Il s’est passionné tout autant pour une série sur les petits métiers », visible dans l’exposition.

Photographe voyageur

Au fil des salles, on traverse les différentes séries d’Irving Penn, comme celle des mégots de cigarette que ce pourfendeur du tabac ramassait dans les rues de New York et photographiait en gros plan.

Également grand voyageur, le New-Yorkais a emmené son studio mobile un peu partout, et notamment dans l’actuel Bénin et au Maroc, comme le rappelle une vidéo le montrant au travail dans le sud désertique du pays.

Cette exposition retraçant en 235 photos le parcours de cette figure artistique majeure du XXe siècle est à ne pas manquer.

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