Salon de l’agriculture 2024 : Mais pourquoi l’égérie est-elle toujours une vache ?

«Pourquoi toujours les vaches ? » A une semaine de l’ouverture du Salon de l’agriculture, les fermiers de Loué (Sarthe) ont décidé d’agiter la basse-cour et de dénoncer, avec humour, le monopole des vaches, à chaque fois retenues comme égéries.

« Nous, cochons, chèvres, moutons (et bien d’autres) souhaitons dénoncer une injustice, écrivent-ils dans une pétition en ligne. Nous en avons ras la collerette de nous sentir invisibilisés. »

Depuis 2011, les vaches se tapent en effet l’affiche à chaque édition du salon. Et ce sera encore le cas cette année avec Oreillette, une vache de race normande âgée de cinq ans et mère de trois veaux, qui sera la vedette dans les travées de la Porte de Versailles à Paris. Mais pourquoi donc les poules, les cochons, les chèvres ou les moutons n’y auraient pas le droit ?

« Une vache suscite tout de suite l’affection du public »

Question de prestige, répond Valérie Le Roy, directrice du Salon international de l’agriculture. « La vache est l’animal phare de la ferme, assure-t-elle. Et dans l’esprit de tous les Français, elle symbolise le Salon de l’agriculture. Il y a donc une forme d’automatisme dans le choix de l’égérie car une vache suscite tout de suite l’affection du public. »

En 2013, à l’occasion des 50 ans du salon, l’organisation avait tout de même tenu à saluer tous les animaux de la basse-cour en mettant sur son affiche une vache, un cochon, un cheval, un mouton, une chèvre, un âne, un chien et un chat. « Ce sont les huit espèces animales qui sont représentées au concours général agricole », souligne Valérie Le Roy.

L’an dernier, 2.540 animaux représentant 382 races avaient défilé sur les rings du Salon de l’agriculture.