Réforme des retraites : Chez des LR divisés, Pradié appelle Macron à retirer sa réforme « empoisonnée »
POLITIQUE•Alors que 19 députés LR sur 61 ont voté la motion de censure Liot, Eric Ciotti a une nouvelle fois estimé que « cette réforme des retraites était nécessaire »20 Minutes avec AFP
La réforme des retraites a remis sous la lumière les divisions chez LR. Le député Aurélien Pradié, qui a voté la motion de censure avec 18 autres députés de droite, a appelé lundi Emmanuel Macron à retirer cette « loi empoisonnée », tandis que le président du parti Eric Ciotti se félicitait de la « responsabilité » de sa famille politique.
« Notre famille politique, dans un esprit de cohérence, de responsabilité, a refusé de s’associer à un chaos inévitable si les motions de censure avaient été adoptées », a déclaré Eric Ciotti qui avait assuré la semaine dernière que son parti s’opposerait à toute motion de censure. « Si nous n’avons pas voulu rajouter du chaos au chaos, nous faisons le constat de l’extrême gravité d’une crise qui menace la cohésion nationale », a-t-il par ailleurs expliqué.
Trois voix LR pour la motion du RN
Parmi les 61 députés du groupe LR, 19 ont voté la motion de censure transpartisane du groupe Liot et 3 celle présentée par le Rassemblement national (Pierre Cordier, Maxime Minot et Fabien Di Filippo). Ces deux motions « auraient abandonné le pays à une improbable coalition de contradictions, réunissant les amis de M. Mélenchon et ceux de Mme Le Pen », a affirmé le président des Républicains, qui n’a pas fait allusion aux défections dans les rangs de son parti.
« Nous ne céderons pas aux invectives et aux intimidations de la gauche » car « la vocation d’un parti de droite n’est pas d’être le marchepied de l’extrême gauche », a-t-il affirmé. « Cette réforme des retraites était nécessaire », a-t-il martelé, en cohérence avec sa ligne favorable au texte du gouvernement.
Avant lui Aurélien Pradié, en pointe parmi les frondeurs dans les négociations sur cette même réforme, avait jugé sur BFM « évident aujourd’hui que le gouvernement a un problème de légitimité, que le président de la République ne peut pas rester spectateur de cette situation ». « Le premier acte de courage du président de la République c’est de retirer ce texte, de remettre tout le monde autour de la table, que nous retravaillions une nouvelle réforme des retraites », a-t-il affirmé, assurant que « cette loi sur les retraites est empoisonnée ».
NOTRE DOSSIER SUR LA REFORME DES RETRAITES« Ce texte est devenu un boulet pour notre vie démocratique », a également soutenu le député. « Nous ne pourrons pas rebâtir quoique ce soit du dialogue social, politique, démocratique sans un retrait de ce texte-là ».
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