GrèveLa raffinerie TotalEnergies de Normandie à l’arrêt depuis vendredi soir

Réforme des retraites : L’arrêt des installations de la raffinerie TotalEnergies de Normandie a débuté vendredi soir

GrèveCe blocage ne devrait pas provoquer de pénuries de carburant
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’arrêt des installations de la raffinerie TotalEnergies de Normandie, la plus grande de France, « a débuté vendredi soir », a déclaré ce samedi le secrétaire général de la CGT de la plateforme de Normandie, Alexis Antonioli. « Les unités s’arrêtent depuis hier soir », a-t-il ajouté. Cette mise à l’arrêt prendra toutefois plusieurs jours et ne devrait pas provoquer de pénuries de carburant immédiates dans les stations-service.

« A partir de jeudi après-midi les grévistes » présents dans la raffinerie pour en assurer la sécurité « ont refusé de procéder aux expéditions » mais « la direction ne souhaitant pas arrêter la raffinerie, ils ont décidé de ne plus assurer les relèves ». « Après 22 voire 33 heures de présence pour certains salariés, la direction a fini par céder vendredi pour obtenir des équipes fraîches » en donnant les consignes d’arrêt, toujours selon Alexis Antonioli.

Un effet boule de neige ?

« Les expéditions sont bloquées côté raffinage, ce qui induit un fonctionnement différent sur les très nombreuses unités de production », a indiqué la direction du groupe. « Notre priorité est de maintenir la sécurité ce qui nous conduit à mettre certaines unités en recirculation préférentiellement ou à en arrêter certaines si nécessaire pour garantir la gestion des stocks », a ajouté la direction qui affirme que « d’autres unités de la plateforme restent en exploitation normale et assurent leur production ». Cela pourrait ne pas durer, à en croire Eric Sellini, coordinateur syndical CGT pour le groupe, qui précise que « les opérations (d’arrêt) sont programmées jusqu’à lundi soir », assurant que « plus rien » ne sort de la raffinerie.



La mise à l’arrêt de la raffinerie de Normandie pourrait être la première d’une série, selon lui : outre la raffinerie PétroIneos de Lavéra (Bouches-du-Rhône), dont la CGT a indiqué vendredi que ses expéditions étaient stoppées et prédit la mise à l’arrêt pour lundi après-midi « au plus tard », la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) pourrait être mise à l’arrêt lundi ou mardi, faute de pétrole brut à raffiner, en raison d’une grève au dépôt pétrolier du Havre.