Qu’est-ce qu’une antiphrase ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, une antiphrase n’est pas le contraire d’une phrase ou une femme qui s’opposerait à l’usage des phrases. C’est une figure de style, c’est-à-dire une manière de s’exprimer de manière à attirer l’attention ou à mettre l’emphase sur une idée. Et figurez-vous que des antiphrases, vous en employez régulièrement.

Du bon usage de l’ironie

C’est bien connu, les Français aiment faire preuve d’ironie pour s’exprimer. C’est précisément ce que l’on fait lorsque l’on emploie une antiphrase. La preuve par l’exemple :

• « C’est malin » pour dire que c’est idiot.
• « Surtout, ne te gêne pas » pour dire à quelqu’un qu’il nous ennuie.
• « Continue comme ça » pour dire à quelqu’un qu’il se fourvoie.
• « Quel temps superbe » pour se plaindre de la météo.

Les autres types d’antiphrases

L’antiphrase peut se coupler à d’autres figures de style.

La métaphore :

• « Ma mère est une sainte » pour dire qu’elle est, en fait, méchante.

L’hyperbole :

• « C’est le plus beau jour de ma vie » pour parler d’une très mauvaise journée.

La litote :

• « C’est pas dégueulasse » pour dire que quelque chose est bon.

De l’importance de la complicité

Évidemment, le bon usage d’une antiphrase dépend de la capacité de votre interlocuteur à en comprendre le sens réel. Pour cela, on peut jouer sur :

• Le contexte : il est impossible de prendre ce que vous dites au pied de la lettre, car la réalité s’y oppose indéniablement.
• L’intonation : amusez-vous à dire « c’est malin » de façon ironique ou sincère, vous constaterez que votre intonation n’est pas du tout la même.
• La culture : un certain nombre d’antiphrases sont des références culturelles partagées (par exemple, « c’est malin » est rarement employé de manière sincère).

Attention, donc, aux malentendus si vous maniez une antiphrase en présence de quelqu’un qui maîtrise mal la langue ou la culture.