Groupes de niveau au collège : « De la souplesse » dans leur organisation, promet le ministère
EDUCATION•Les enseignants craignaient de voir les « bons » élèves d’un côté, ceux en difficulté de l’autre. Le ministère promet ce lundi une « souplesse » dans l’organisation de ces groupes de travail au collège20 Minutes avec AFP
Certains enseignants craignaient un « tri » dans les élèves. Le ministère de l’Education nationale a confirmé ce lundi que les collèges auront une « souplesse » dans l’organisation des groupes de niveau en français et en mathématiques.
Dans une note à destination notamment des chefs d’établissements et enseignants, le ministère précise les objectifs et modalités d’organisation de ces « groupes » en classes de 6e et 5e à la rentrée 2024 et en 4e et 3e un an plus tard.
« La confiance dans les équipes pédagogiques, la souplesse dans l’organisation et la mobilisation de l’ensemble des personnels concernés » seront « au cœur de la mise en place de cette nouvelle organisation », lit-on dans ce texte, intitulé « Choc des savoirs, une nouvelle ambition pour le collège ».
« Il s’agit de prendre en compte les spécificités de chaque structure pour mettre en place l’organisation la plus appropriée », ajoute le document.
Les groupes « peuvent porter sur différents aspects »
L’objectif préconisé est de limiter à « une quinzaine d’élèves » les groupes comportant « un nombre important d’élèves en difficulté ».
« Ces groupes peuvent porter sur différents aspects », comme « une partie du programme » ou encore « des compétences plus transversales » telles que « la capacité à se concentrer, à mémoriser ou à organiser son travail », précise la note.
La formulation « groupes de niveau » n’y apparaît pas, alors qu’elle a été maintes fois employée par le Premier ministre Gabriel Attal, ex-ministre de l’Education, à l’origine du « Choc des savoirs », l’ensemble de mesures destinées à élever le niveau des élèves.
Ces « groupes » en maths et français au collège, selon le niveau des élèves, sont très critiqués par une partie des enseignants qui craignent un « tri » des élèves.
La ministre de l’Education Nicole Belloubet, arrivée en février, a évoqué à plusieurs reprises une « certaine souplesse » dans la mise en place de ces groupes, qu’elle a préféré qualifier de « groupes de besoin ».
Pour les classes dites « préparatoires à la classe de seconde », destinées aux élèves qui ont échoué au brevet en fin de 3e, la note parue au Bulletin officiel juge « particulièrement adaptée » une « démarche de projet ».
Cette année est « non renouvelable » et les élèves poursuivent ensuite « leur scolarité dans la classe de seconde et dans l’établissement dans lesquels ils ont été admis en fin de 3e ».
Ceux qui n’avaient pas d’affectation en fin de 3e « peuvent poursuivre leur scolarité dans une classe de 2nde du lycée où ils ont effectué » leur classe préparatoire, « sous réserve de cohérence avec leur projet d’orientation ».
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