Votre ado s’apprêtait à acheter des nouvelles Nike et, arrivé en caisse, vous a réclamé d’un ton péremptoire : « vas-y, passe-moi la moula ! » Vous n’aviez aucune idée de ce qu’il vous demandait, lorsque d’un coup, vous avez pigé : il voulait de l’argent.

La moula fait tourner le monde

Mais quelle étrange étymologie peut bien se cacher derrière ce mot peu élégant ? Comment est-on passé d’argent à « moula » ? Le blé, l’oseille, le pognon, le cash, le flouse, d’accord, mais la moula ? En vous souvenant que c’est une expression propre aux ados, vous n’aurez pas à chercher bien loin. « Moula » est un terme répandu dans le rap, or le hip-hop français emprunte beaucoup à son grand frère américain. Outre-Atlantique, « moolah » est un mot de slang apparu il y a un siècle, qui désigne l’argent.

La moula dans tous les sens

Même si, dans la plupart des cas, « moula » est synonyme de pognon, plusieurs autres sens ont été répertoriés, sans que l’on comprenne très bien comment d’une chose, on est arrivé à une autre :

• Chez le rappeur Maes, « moula » évoque le cannabis (ou la drogue en général).
• Selon les rappeurs Heuss l’Enfoiré et Sofiane Zermani, une moula est un « caïd », une personne importante.
• On recense enfin une expression figée avec « moula » : « je vais te mettre la moula ». En ce cas, il s’agit d’annoncer à quelqu’un qu’on va l’humilier ou, comme disaient les jeunes d’antan, lui mettre la honte.