Français, FrançaiseÉcriture inclusive, définition, règles et exemples d’usages

Écriture inclusive : Définition, règles et exemples d’usages

Français, FrançaiseL’écriture inclusive provoque plus de débats qu’aucune autre question linguistique. Voyons brièvement de quoi il retourne
Frédéric Henry pour 20 Minutes

Frédéric Henry pour 20 Minutes

L'essentiel

  • L’écriture inclusive vise à établir l’égalité des genres dans la langue.
  • Son usage est facultatif, mais de plus en plus répandu.
  • Elle n’obéit pas à des règles figées.

Sauf à vivre dans une grotte, vous avez forcément déjà entendu parler d’écriture inclusive (on en parle dans notre charte). Est-elle utile ? Faut-il ou non s’en servir ? Libre à vous de vous faire votre propre opinion, nous nous tiendrons à l’écart des polémiques. Ce qui nous intéresse ici, c’est de comprendre les fondamentaux de cette nouvelle forme d’expression.

De quoi parle-t-on ?

C’est une question que tous les élèves de primaire ont posée à leur instituteur : si on parle d’un groupe composé de neuf filles et un seul garçon, pourquoi dit-on « ils sont contents », plutôt qu’« elles sont contentes » ? La réponse à cette question est généralement déroutante : « parce que c’est comme ça ». Évidemment, cette domination masculine linguistique a du mal à passer et, de plus en plus, les uns et les autres cherchent des solutions pour y remédier.

Quelles sont les règles de l’écriture inclusive ?

Pour faire court : il n’y en a aucune. Puisque l’écriture inclusive est rejetée par l’Académie française et que son usage ne commence à se répandre que depuis quelques années, chacun fait un peu comme il veut. La forme la plus commune consiste simplement à ajouter une féminisation à la fin des mots, généralement précédée d’un point, mais des tas de systèmes ont été proposés.

Quelques exemples d’écriture inclusive

Il est impossible de couvrir le sujet dans un bref article, mais pour vous donner une idée, voici quelques techniques courantes.

  • Le point : « Tou.te.s les étudiant.e.s sont motivé.e.s. »
  • Le trait d’union : « Tou-te-s les chanteur-euse-s sont heureux-euses. »
  • La parenthèse : « Tout(te)s les instituteur(trice)s sont charmant(e)s. »
  • Le slash : « Tou/te/s les docteur/e/s sont exceptionnel/le/s. »

On peut aussi chercher des tournures neutres, par exemple parler de « droits humains » au lieu des « droits de l’homme », ou encore employer des néologismes, tels que « iels » pour englober « ils » et « elles », ou « celleux » pour regrouper « celles » et « ceux » dans un groupe mixte.