Vous avez peut-être frémi en entendant vos ados parler de « bangers », et pour cause : ce mot rappelle le « bang », un accessoire cher aux amateurs de cannabis, ou pire encore, le « gang bang » des films pornographiques. Dans quels nouveaux excès s’est fourrée votre progéniture ? Aucun, rassurez-vous : un « banger », en 2023, c’est quelque chose de tout à fait innocent.

C’est quoi, un « banger » ?

Un « banger », c’est un morceau de musique dynamique, aux grosses basses et qui fait danser. Il peut s’agir d’un tube ou d’un titre underground, mais en tout cas, son rythme enflammera les dancefloors à coup sûr. À partir de là, la définition du mot « banger » s’est élargie pour désigner quelque chose de remarquable, qui « déchire » ou « défonce », comme on dit aussi. Bref, dans un sens comme dans l’autre, c’est donc quelque chose qui provoque des sensations fortes, mais sans nécessairement impliquer ni drogues ni sexe. Ceci étant clarifié, vous voilà désormais prêt à briller en soirées mondaines… enfin, en boums, en tout cas.

Du métal à l’electro…

L’étymologie du mot n’a rien à voir avec le sens britannique du terme (une saucisse) ni avec son sens américain (une voiture bruyante). Selon certaines sources, l’onomatopée anglaise « bang ! », qui évoque un son brutal et tonitruant, y serait pour quelque chose, mais l’origine la plus propbable est que « banger » découle du « headbanger », le fameux hochement de tête des hardrockers, quand ils font semblant de se cogner le crâne. Recensé sur le site Urban Dictionary dès 2005, « banger » est ensuite monté en flèche grâce au jeu League of Legend, dont les ados raffolent. En tout cas, la popularité du terme a de quoi flatter le label d’electro parisien Ed Banger, qui a connu le succès il y a une quinzaine d’années avec des artistes comme Justice.