Si vous avez déjà visité la cité phocéenne, vous avez peut-être déjà été dérouté par les locutions locales. Pour préparer vos prochaines vacances, petit tour d’horizon des locutions marseillaises les plus courantes.

Manger deux pâtes

Deux pâtes, c’est pas beaucoup. Vous l’aurez compris, cette expression signifie qu’on a très peu mangé parce qu’on n’avait tout simplement… pas faim.

Emboucaner quelqu’un

Si on vous emboucane, c’est qu’on vous prend pour un idiot, qu’on vous raconte n’importe quoi, voire qu’on vous arnaque légèrement. Restez sur vos gardes…

« Hé, Marcel, tu tires ou tu pointes ? »

Si vous entendez ça dans un parc, ne vous inquiétez pas : cette expression ne vous concerne absolument pas, elle signifie juste qu’une partie de pétanque est en cours.

Être badasse

À ne surtout pas confondre avec l’anglais « bad ass » (qui signifie « balèse » au sens de « cool »). Une badasse, c’est même plutôt l’inverse : il s’agit d’une personne stupide (ou qui en a l’allure).

Un gros rapia

Un rapia est un radin, c’est-à-dire quelqu’un qui est près de ses sous. On emploie généralement ce mot avec « gros », parce que quand on est radin, on l’est rarement à moitié.

Être cané

Dérivé du verbe « caner », cet adjectif est synonyme de « crevé » ou « mort de fatigue », c’est-à-dire si épuisé qu’on est au seuil du trépas.

Être empégué

C’est souvent la solution quand on est cané : s’enfiler quelques verres de pastis et finir bourré. Mais à Marseille, on dira « empégué ».

« Va te jeter aux Goudes »

Celle-là n’est pas sympa : c’est la manière locale de vous envoyer vous faire voir… et encore, on emploie le verbe « voir » pour rester poli…

Face (ou figure) de poulpe

Cette expression, plus ancienne que Pirates des Caraïbes, désigne un individu aux traits disgracieux. Si on vous appelle comme ça, répondez que les poulpes sont très intelligents…

Être sapé comme un caramentran

Encore un « compliment » qu’on préférera éviter. Le caramentran est un personnage de carnaval réputé pour son style vestimentaire déplorable.