«C’est toi qui l’as dit, c’est toi qui es » : soyons honnêtes, cette phrase, on l’a tous prononcée à l’école primaire (et, tristement, certains ont conservé cette attitude à l’âge adulte). Par contre, on ne l’a pas tous bien écrite : il n’est pas rare de lire un affreux « c’est toi qui est ». Pourtant, le « t » est à proscrire et voici pourquoi.

Une affaire de sujet

Prenons les exemples suivants :

• C’est toi qui es malade.
• C’est toi qui es arrivé en retard.
• C’est toi qui es le meilleur.

Dans ces trois phrases, qui est le sujet du verbe « être » ? Vous l’avez dans le mille : le sujet, c’est « toi ».

Une affaire de conjugaison

Entre deux accusations intempestives (« c’est toi qui l’as dit, etc. »), vous avez peut-être quand même appris quelques trucs en primaire. Parmi ceux-ci, la conjugaison du verbe « être » :

• Je suis.
• Tu es.
• Il/elle est.
• Nous sommes.
• Vous êtes.
• Ils/elles sont.

Une affaire de logique

À partir de là, l’affaire est facile à trancher : « toi » correspond évidemment à « tu », pas à « il/elle », et le verbe se conjugue donc « es ». Ainsi, on écrira :

• C’est moi qui suis.
• C’est toi qui es.
• C’est lui/elle qui est.
• C’est nous qui sommes (ou, en langage formel, ce sont nous qui sommes).
• C’est vous qui êtes (ou ce sont vous qui êtes).
• C’est eux/elles qui sont (ou ce sont eux/elles qui sont).

Et voilà le travail…